De la place pour 40 enfants sur 100 en crèche à Liège... Même pas la moitié ! Des parents, et en particulier des mères, ont dû diminuer leur temps de travail ou arrêter de travailler, car elles n’avaient aucun moyen de faire garder leur enfant. Et la Ville de Liège ne fait toujours rien pour remédier à ce problème. C'est aussi pour cette raison que les travailleuses et travailleurs de la petite enfance se sont mis en grève, encore une fois, ce mercredi 22 novembre. Antonio Gomez Garcia interpellera la majorité PS-MR au prochain conseil communal. Voici son interpellation :
Depuis 2020, 770 places en moins dans les crèches en Fédération Wallonie-Bruxelles. À Liège, 40 places disponibles pour 100 bébés. 137e sur 272 : notre Cité ardente se classe parmi les communes les moins bien dotées. Voilà l’état de l’accueil en crèche dans notre ville et dans notre région.
Ces chiffres sont ceux de la très fiable Ligue des Familles, qui tire la sonnette d’alarme dans son étude « Stop à la pénurie de places en crèche ». Et, sur le terrain, on reçoit en effet des témoignages, comme celui de cette maman qui m’explique avoir dû arrêter de travailler non pas par choix, mais parce qu’il n’y a pas de place pour son bébé en crèche.
40 places pour 100 enfants, ça fait plus de la moitié des familles de tout-petits qui doivent trouver une autre solution de garde pour pouvoir conserver leur emploi. Ce constat est alarmant.
Nous vous avons déjà interpelé à de très nombreuses reprises sur la situation difficile dans les crèches de notre ville. Et nous avons aussi interpelé votre collègue, Bénédicte Liénard, à la Région.
Notre dernière interpellation dans ce conseil portait sur le remplacement insuffisant du personnel en cas de congés maladie et autres, qui surcharge les équipes. Vous avez annoncé comme solution une diminution du nombre de places d’accueil. Alors que nous n’en avons déjà pas assez ! Monsieur l’échevin, les Liégeoises et les Liégeois veulent des places en crèche ET un bon encadrement de leurs enfants. Nos puéricultrices veulent des conditions de travail correctes pour elles et les bébés ET pouvoir rendre ce service d’accueil à la population.
En pleine crise du pouvoir d’achat, comment les parents arriveront-ils à joindre les deux bouts s’ils ne peuvent même pas travailler et viser un temps plein parce qu’ils n’ont personne à qui confier leur enfant ? Quelles solutions la Ville de Liège propose-t-elle à ces familles de travailleurs ?
Antonio Gomez Garcia
Conseiller communal PTB