Il y a 2 semaines, suite à la proposition du PTB, le bourgmestre de Liège Willy Demeyer (PS) annonçait avoir réquisitionné 127 logements publics pour les personnes sinistrées dans le besoin. Il acceptait aussi de travailler à la mise sous gestion publique des logements privés vides. Le 20 août, on apprenait également que seulement 13 familles avaient pu emménager. 13 familles. Sur 6 556 logements touchés. Depuis, il est clair que l'on n'a très peu avancé.
« Pourtant, il clair que l’ampleur et l’urgence des besoins se font toujours très fortement ressentir sur le terrain ! », explique le conseiller communal Antonio Gomez Garcia.
Nous avions par exemple déjà relayé le témoignage de JF, expulsé de l’hôtel par son assurance, et qui a dû rentrer chez lui dans une maison sans gaz, sans électricité, donc sans chauffage. Voilà ce qu’il disait encore il y a quelques jours : « Je n’ai reçu aucune information pour un autre logement. C’est clair que si on me le propose, je quitte chez moi. C’est inhabitable ». Malheureusement, la situation de JF est loin d’être exceptionnelle.
La réalité, c’est que la plupart des habitants n’ont reçu aucune information pour se reloger. Pas de toutes-boîtes, pas de coup de téléphone, pas d'affiche dans les centres dons...
« Nous avons même reçu des témoignages inquiétants de riverains qui se sentent presque obligés de rester chez eux quand on leur dit qu'il n'y a pas assez de logements disponibles pour tout le monde et que c'est bien pire ailleurs. Que se passe-t-il pour que les travailleurs sociaux et les habitants soient ainsi mis sous pression, alors que dans le même temps, des tas de logements réquisitionnés sont encore vides ? », poursuit le conseiller.
Il faut trouver en urgence des solutions pour informer et reloger toutes les personnes qui en ont besoin.
« Pourquoi les victimes ne sont-elles même pas au courant qu’elles peuvent être relogées ? Que va faire la ville pour remédier à cette situation et s'assurer que toute les personnes dans le besoin seront rapidement relogées? Ce sont les questions que je poserai à la majorité PS-MR au conseil communal du 6 septembre », conclut Antonio Gomez Garcia.