Pour une ville qui défend les priorités des Liégeoises et des Liégeois

Liège, notre ville rebelle et ardente, forgée par les conquêtes du monde du travail dans son extraordinaire diversité. C’est notre ville étudiante où les idées et la culture progressistes foisonnent et évoluent au rythme des luttes. C’est notre ville où le tissu associatif et culturel sont d’une rare densité. Toujours en résistance face aux puissances de ceux qui voudraient la dominer.

Nous sommes fiers de notre belle ville. Malheureusement elle ne va pas bien. Durant l’hiver 2023-2024, nous avons enquêté 3514 Liégeoises et Liégeois pour connaître leurs préoccupations et leurs priorités. Nous l’avons beaucoup entendu : “on en a marre, il faut que ça change”. 

À Liège, le PTB est la seule véritable alternative à la politique menée par les partis traditionnels jusqu'à aujourd’hui. Ce que nous voulons c’est le droit à la ville pour les habitants de Liège et pas des projets bling bling. Nous voulons une ville qui s’occupe de nos priorités. Il faut plus de justice fiscale, moins de taxes pour les travailleurs et une plus grande contribution des multinationales. Mettre en place des solutions concrètes pour baisser les loyers. Améliorer la mobilité en développant l’offre et en rendant gratuits les transports en commun, en commençant par le tram de Liège. Et enfin nous voulons retrouver une ville où on se sent bien et où on est en sécurité.

Nous sommes une majorité d’habitants à vouloir du changement pour notre ville. Et le PTB représente la seule alternative face au projet libéral porté par la majorité PS-MR actuelle. Le seul parti capable de mener la résistance contre les gouvernements MR-Engagés à la région et au fédéral, qui prévoient des mesures d’austérité qui ne vont faire qu’augmenter la pauvreté dans notre ville.  

Il est possible de faire autrement.

En matière de justice fiscale, nous payons trop de taxes injustes. Ce n’est pas normal qu’on vienne toujours chercher dans les poches des gens et de laisser les multinationales s’enrichir. Nous voulons diminuer par deux le coût de la taxe poubelles. Aujourd’hui nous payons beaucoup trop : 100€ pour les isolés et 165€ pour les familles. Et ce pendant que des grandes entreprises comme Veolia font des bénéfices record de 1 milliard d’euros en 2023 grâce à la gestion de nos déchets ! C’est inacceptable. Ce sont eux que nous voulons faire contribuer. 

Et saviez-vous qu’à Bruxelles, il n’y a PAS de taxe poubelles ? Pendant ce temps, nos responsables politiques font d’autres choix… En 2019 le PS et le MR ont décidé d’augmenter le montant de la taxe déchets. “Nous sommes obligés d’appliquer le principe du pollueur payeur”, justifient tour à tour l’échevine MR du budget et le bourgmestre PS. Chaque année, on reçoit la facture, qui envoie pourtant un message clair : les Liégeoises et les Liégeois produisent en moyenne de moins en moins de déchets, mais on continue de le faire payer de plus en plus. C’est ça le principe du pollueur payeur, on produit moins de déchets mais on paie plus ? 

Alléger les taxes communales pour les gens et les petits indépendants en faisant payer davantage les plus larges épaules, c’est possible. C’est d’ailleurs ce que le PTB a réalisé à Zelzate, une commune flamande près de Gand où le PTB est en majorité.

Se loger de manière abordable devient de plus difficile pour les Liégeoises et les Liégeois. Trouver un appartement deux chambres en dessous de 900 euros ? C’est devenu impossible. Les loyers n'arrêtent pas d'augmenter. Le PS et MR, au pouvoir, regardent sans broncher. Nous avons des propositions communales très concrètes qui permettraient de résoudre le problème et qui n’auraient pas d’impact sur le budget de la ville. Premièrement, nous voulons imposer ⅓ de logements publics et ⅓ de logements à loyers modérés dans les gros projets des promoteurs immobiliers. Cela permettrait de faire activement contribuer les promoteurs immobiliers à la construction de logements publics et avec des loyers accessibles, comme Neo Legia (10 millions € de chiffre d'affaires en 2023) et Matexi (438 millions de chiffre d’affaires en 2022) à la construction de logements publics. C’est possible et c’est légal, on appelle ça les charges d’urbanisme. Actuellement, ces grands promoteurs ne font que construire des logements de luxe impayables pour la plupart des gens comme le projet Rives ardente en Coronmeuse ou Paradis Express aux Guillemins. La force du logement public réside dans le fait que l’on peut maintenir des prix raisonnables et contrôler la qualité. Malgré ses engagements à construire et ses multiples effets d’annonce dans la presse, le bourgmestre Willy Demeyer n’a jamais pris ce problème au sérieux. L’engagement politique d’atteindre 10% de logements publics à Liège s’éloigne à mesure que les projets des gros promoteurs immobiliers privés se multiplient à Liège. A chaque fois que nous avons proposé ⅓ de logements publics dans un gros projet, la majorité PS et MR ont refusé. Comment s’en étonner quand on sait que pendant des années, les politiciens liégeois ont préféré se rendre au MIPIM (le salon des promoteurs immobiliers à Cannes, où l’entrée coûte jusqu’à 2000€ / personne) pour vendre notre ville en trinquant au champagne avec les gros promoteurs ? 

Il faut aussi prendre en main la lutte contre les 3000 logements vides. C’est impensable quand on sait qu’il y a près de 2700 familles en attente d’un logement public à Liège, et qu’on voit jour après jour les résultats de la pauvreté qui grandit dans notre ville… Nous proposons de nous attaquer aux multipropriétaires en réquisitionnant les logements qui sont vides depuis plus de trois ans, et d’aider les petits propriétaires à remettre leur bien en état si nécessaire afin de les remettre sur le marché, grâce à un système de tiers-payant.

La mobilité est une autre préoccupation importante des Liégeois. Ces dernières années c’est la cata. En acceptant de construire le principal projet de mobilité qu’est le tram via un partenariat public privé (PPP), les partis traditionnels, ont donné les clés de notre ville à la multinationale Colas, filiale du groupe français Bouygues (1 milliard d’euros de bénéfices en 2023), qui se fiche complètement de Liège et n’a pour objectif que la recherche du profit. On a tous vu les conséquences de leur choix. Ils ont tué notre centre-ville. Une ville complètement éventrée, des retards qui se sont accumulés sur le chantier, une mobilité complètement à l’arrêt, et de nombreux commerçants qui ont terminé en faillite. Sans compter qu’après avoir reçu des autorités politiques les clés de la ville, Colas s’est en plus permis de menacer de ne pas terminer le chantier si elle n’obtenait pas un surplus de financement public. Résultat : la région wallonne a allongé 79 millions d’euros. L’argent public des habitants qui a, une fois encore, été directement transféré dans les caisses d’une multinationale. 

Les Liégeois ont assez payé les choix de la majorité. Nous avons une toute autre vision de la mobilité. Une vision plus ambitieuse pour nos transports. Nous voulons nous battre pour une mesure très concrète qui est la gratuité du tram, comme expérience vers la gratuité complète des transports en Wallonie. Nous voulons faire des transports en commun un véritable service public dans lequel on investit, pas un service public sous-financé par les choix du précédent gouvernement wallon PS-MR-Ecolo. Nous voulons des transports en commun renforcés, avec une meilleure offre, un réseau efficace qui relie l’ensemble des quartiers, ainsi que des bus de nuit. Un véritable service public de transport en commun, dans lequel on investit pour développer la mobilité, pas un service public dans lequel on fait des coupes pour répondre aux exigences budgétaires comme l’a encore fait le précédent gouvernement wallon PS-MR-Ecolo.  La gratuité des transports a beaucoup de succès dans des villes comme à Montpellier ou à Dunkerque : là, elle a permis d’augmenter de 85% le nombre d’utilisateurs, et encouragé la moitié d’entre eux à laisser la voiture de côté. Quoi de m

ieux pour réduire les embouteillages, faciliter les déplacements et baisser les émissions de gaz à effet de serre ? C’est un projet ambitieux que nous portons pour notre ville. Ce projet d’avenir qui va vers la gratuité, nous devrons le concevoir avec la Région wallonne. Avec un gouvernement MR-Engagés, ce n’est pas gagné. C’est pourquoi le 13 octobre nous devrons être suffisamment forts pour imposer à la région d’investir sérieusement dans les transports publics.  

Enfin nous voulons que les Liégeois puissent vivre et se sentir en sécurité dans leur ville. La présence de la drogue fait peur. Bien sûr, il faut commencer par s’en prendre à la source du problème. Cela demande des choix de notre gouvernement fédéral et des mesures répressives contre les barons de la drogue. Tout ça part du port d’Anvers. Il faut réinvestir dans la justice, la police judiciaire, les douanes, la police maritime... tout l’inverse de ce que le MR et le gouvernement Michel ont fait en organisant l’austérité et en coupant dans les budgets. 

Ces choix fédéraux ont bien sûr un impact direct sur nos communes, puisque si l’on trouve la drogue avant qu’elle soit sortie du conteneur, elle n’arrivera pas dans notre ville. Au niveau communal, nous voulons aussi une ville sûre avec des agents de quartiers présents sur le terrain, qui connaissent bien les habitants et peuvent intervenir pour apaiser nos quartiers et gérer les situations difficiles. Une ville avec des commissariats de quartier où l’on peut porter plainte sans devoir prendre rendez-vous. Une ville avec un cœur, qui donne des moyens pour la prévention. Pour la gestion de la toxicomanie, nous nous inspirons du modèle portugais qui a permis de drastiquement réduire la consommation de drogue et la criminalité liée à la drogue depuis 2001, en traitant le problème à la racine.

Le 13 octobre, nous serons face à un choix. Le premier choix, c’est celui de laisser le PS de Willy Demeyer, qui dirige la ville depuis 25 ans, reconduire une coalition avec le MR, avec un projet de ville libéral. Un projet qui va faire payer les gens et développer la ville pour les méga-riches, en déroulant le tapis rouge aux multinationales du logement comme Matexi ou Neo Legia, en donnant les clés de la ville à la multinationale Colas, en vendant le nettoyage de nos écoles aux multimillionnaires de chez Laurenty (128 millions € de chiffre d’affaires en 2023), en laissant le multimillionnaire François Fornieri détruire des sentiers publics pour installer sa propriété privé, ou encore en offrant toujours plus de panneaux publicitaires à la multinationales JC Decaux. C’est le choix d’une coalition PS-MR qui se prépare à accepter l’austérité organisée par les gouvernements avec le MR et les Engagés, à la région et au fédéral, et qui va coûter très cher à notre ville. 

Le deuxième choix, c’est celui du PTB. C’est le choix d’une coalition sociale, qui défend les priorités des Liégeoises et des Liégeois. La fin des taxes injustes, des logements abordables, la gratuité du tram et une ville où on est en sécurité. Une coalition qui organisera la résistance à l’austérité. Pour ça, le PTB doit être incontournable.

Voter PTB, c’est voter pour un parti de principe. La politique c’est fait pour servir, pas se servir. Les élus PTB ne tirent aucun avantage financier de leur mandat. Ils ne gardent pas leurs jetons de présence. C’est d’ailleurs pourquoi nous voulons diviser par deux les salaires du bourgmestre: 14 800€ brut par mois c’est beaucoup trop. 

Le PTB a beaucoup grandi ces dernières années. C’est le cas à Liège comme dans tout le pays. En 2018, nous sommes passés de 2 à 9 conseillers communaux. Nous voulons être plus forts pour imposer un autre projet de ville et des choix très concrets qui mettent les habitants en priorité. 

Est-ce possible ? « L’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain », disait Victor Hugo. Il fut un temps, pas si lointain, où des propositions comme donner le droit de vote communal aux ouvriers, mettre sur pied un CPAS, organiser un enseignement communal public démocratique et accessible ou encore construire des logements sociaux étaient qualifiées d’utopiques. Heureusement, elles sont devenues les réalités d’aujourd’hui. Nous avons une belle équipe et énormément de propositions créatives pour améliorer Liège. 

Le PTB est la seule alternative si l’on veut que la ville change. Pour y arriver, nous avons besoin de beaucoup de voix. Certains, nombreux, sont déjà convaincus. D’autres hésitent. C’est compréhensible. C’est parfois dur de changer. Mais c’est le moment. Nous comptons sur votre voix !

 

Sophie Lecron et toute l’équipe du PTB Liège