Notre programme pour faire de Liège une ville plus sociale

Une ville mobile

Sept Belges sur 10 optent pour la voiture pour leurs déplacements domicile-lieu de travail selon une enquête menée en juin 2020 dans plusieurs pays par le prestataire de services RH SD Worx. Comment faire autrement quand il n’y a pas d’alternative ? 

L’agglomération liégeoise est la plus congestionnée de Wallonie, la troisième du pays, après Bruxelles et Anvers. Cette congestion automobile en Belgique représente un coût sur l’économie, estimée entre 250 et 500 millions € par an. Remettre la ville en mouvement de façon à ce que tout le monde y trouve son compte : tel est le défi de la mobilité. Des transports en commun performants peuvent devenir la colonne vertébrale d’une mobilité durable. Le vélo doit être une alternative saine et sûre à la voiture. Un aménagement intelligent du territoire peut rendre de nombreux déplacements tout simplement inutiles. La circulation s’en retrouve plus fluide et la qualité de l’air en ville considérablement meilleure.

Et tout cela ne peut pas se faire en sanctionnant les utilisateurs de la voiture. Pour encourager l'usage de la mobilité durable, nous avons besoin d’alternatives sérieuses et efficaces. C’est pourquoi nous proposons la gratuité du tram à Liège. 

Un. Le tram comme expérience pilote de la gratuité des transports en commun à Liège

  • Nous voulons la gratuité des transports en commun à Liège, en Wallonie et en Belgique, de sorte qu’un bien plus grand nombre de personnes passeront de la voiture au tram et au bus. En Wallonie, nous commençons par une expérience pilote sur la zone de Liège avec la gratuité du tram et du bus. 
  • Ensuite, nous appliquons les leçons de Liège à l’ensemble de la Région wallonne, nous instaurons la gratuité complète et sans condition de l’ensemble des services de l’OTW et de la STIB. 

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Deux. Nous renforçons l’offre de transports en commun

  • Nous insistons pour qu’il y ait des investissements dans les TEC : dans les véhicules, dans l’infrastructure et dans le personnel. Nous voulons plus de chauffeurs pour conduire davantage de bus et de trams. Nous améliorons ainsi la qualité du service et des conditions de travail et gardons les TEC dans des mains publiques.
  • Nous augmentons la fréquence des lignes. L’idéal serait qu’un bus passe toutes les cinq minutes aux heures de pointe. Durant les heures creuses, ce serait toutes les dix minutes et, le soir, toutes les 30 minutes. 
  • Nous étudions la remise en service de Noctambus, des bus de nuit, ou de tout autre système de transport en commun de nuit.
  • Nous voulons de nouvelles lignes de tram avec un financement 100% public. Une seule ligne ne suffit pas, dans toutes les villes où le tram existe, plusieurs lignes se complètent. Chaque Liégeois⋅e a droit à un arrêt de tram ou de bus près de chez lui : nous poussons à l’établissement d’une deuxième ligne de tram Ans-Chênée et d’une troisième comme boucle urbaine de Liège.
    Le financement est public. Finis les PPP catastrophiques en termes de perte d’argent public, de retards interminables, de prise en otage des Liégeois, travailleurs, étudiants et des commerçants comme ce fut le cas pour la première ligne du tram.
  • Nous rendons tous les bus TEC accessibles aux personnes handicapées et aux poussettes.
  • Nous améliorons la circulation des bus en instaurant une « vague verte », soit une synchronisation des feux de circulation pour les transports en commun et le vélo.
  • Nous investissons de toute urgence dans des panneaux de signalisation fonctionnels, avec des informations en temps réel, tant aux arrêts que dans les trams et les bus.
  • Nous remplaçons les bus polluants. 
  • Nous étudions l’idée d’utiliser les nombreux tunnels de Liège comme voie de transport.
  • Nous installons un service de téléphérique entre la place des Déportés et le CHR pour les habitants, patients, travailleurs... ainsi qu’entre Sclessin et le Sart-Tilman pour les étudiants. 
  • Nous investissons dans la navette fluviale pour qu’elle soit régulière et puisse devenir un réel moyen de transport en commun pour les Liégeois. Comme le tram et les bus, nous voulons en faire un transport public gratuit.

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Trois. Une ville avec beaucoup d’espace pour les cyclistes et les piétons

  • Nous désignons une personne responsable, lors des travaux de voirie et des grands chantiers, de s’assurer que les piétons et les cyclistes peuvent continuer à circuler en toute sécurité.
  • Les rues et la signalisation doivent être adaptées aux parents avec poussette, aux enfants, aux personnes âgées, aux personnes porteuses d’un handicap. 
  • Nous élaborons des axes à circulation automobile interdite, à l’usage des vélos qui sillonnent la ville en tous sens, avec un réseau de voies périphériques et de liaisons transversales.
  • Pour ces grands axes, nous lançons une vague verte pour les cyclistes et les transports en commun. Le tracé est indiqué par des lumières LED disposées sur le côté de la piste cyclable.
  • En concertation avec les habitants, les écoles et les organisations du monde associatif, nous assurons à partir de ces grands axes des embranchements vers les divers quartiers.
  • Nous voulons que, à long terme, le vélo devienne la norme et la voiture l’invitée dans les zones habitées. Nous aménageons les rues de façon à ce que la zone 30 soit respectée.
  • Les rues sans piste cyclable séparée sont transformées en zones 30.
  • Nous rendons les carrefours dangereux plus sûrs en disposant les feux de circulation de telle sorte qu’ils ne donnent plus lieu à des interprétations litigieuses. Et les cyclistes peuvent alors également traverser un carrefour sans devoir poser pied à terre.
  • Là où les rues latérales croisent une piste cyclable, nous disposons des lignes de priorité.
  • Dans chaque quartier, nous prévoyons des parkings accessibles, couverts et sécurisés pour les vélos.
  • Nous élargissons le système de location de vélos en y ajoutant des vélos cargos.
  • Nous créons des « véloroutes », des pistes cyclables séparées de la route, vers la ville.
  • Pour se déplacer rapidement entre les différents quartiers de la ville, nous prévoyons des nœuds de mobilité où trains, trams et bus assurent des correspondances plus faciles.
  • Dans le développement des nouvelles zones d’habitat, des transports en commun et des pistes cyclables sont prévus avant même que les travaux ne commencent.
  • Nous réduisons le nombre de bandes pavées, surtout sur les importants axes cyclistes, et ne posons plus de nouvelles rues avec des pavés.
  • Nous prenons les trottinettes électriques dans le giron public, pour mettre fin à la prolifération d’applications. Nous prévoyons des espaces de stationnement, afin d'éviter que les pistes cyclables et les trottoirs ne soient encombrés.

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Quatre. Un meilleur aménagement du territoire pour réduire les déplacements

  • Nous investissons prioritairement dans des moyens de transport durables pour réduire le trafic automobile. 
  • Le déplacement le plus rapide et le plus durable est celui que vous ne devez pas effectuer. C’est pourquoi nous faisons en sorte qu’on puisse, dans chaque quartier, trouver un logement, aller à l’école, se détendre, retirer de l’argent à la banque, faire ses courses et travailler.

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Cinq. Accélérer la mise en place du REL et miser sur les P+R

  • Le REL (réseau express liégeois) n’avance pas : nous insistons auprès de la SNCB pour qu’elle assure un meilleur service sur ses lignes entre les gares Saint Lambert, Carré, Guillemins, Bressoux, Angleur, Chênée et Sclessin. 
  • Nous voulons créer à nouveau des arrêts à Bois-de-Breux et Jupille, à Kinkempois et Renory, ainsi que dans le quartier Nord à Vivegnis ou Coronmeuse. 
  • Nous voulons plus de parkings de délestage gratuits avec navettes gratuites et fréquentes en transport en commun en direction du centre-ville, comme cela se fait dans beaucoup de grosses villes françaises par exemple.

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Six. Pas de sanctions tant qu’il n’y a pas de réelles alternatives à la voiture à Liège, et de nouveaux aménagements dans ce sens

  • Pas de nouvelles taxes ni d’augmentation des contraventions sur l'utilisation de la voiture. Tant qu'il n'y aura pas de transports publics gratuits efficaces, aucune taxe ne convaincra les gens de ne pas utiliser leur voiture. C’est en investissant massivement dans les transports publics et d’autres formes de transport que nous offrons une véritable alternative à la voiture.
  • Nous mettons fin au projet de la majorité PS-MR de doubler le nombre de places payantes en ville. Nous mettrons aussi définitivement fin au projet d’extension du parking payant en surface devant le CHR de la Citadelle. 
  • La nuit et le week-end, nous laisserons ouverts aux riverains les parkings des grands magasins, des entreprises et des services communaux afin de réduire le problème de parking. 
  • Nous développons les systèmes de covoiturage et de voitures partagées, en collaboration avec les initiatives existantes.
  • Nous mettons en place un réseau public de stations de recharge pour les voitures électriques.
  • Nous luttons contre la pollution atmosphérique, en nous attaquant aux points noirs en priorité, aux abords des écoles par exemple.
  • Les professionnels de la santé qui se rendent à domicile (soins infirmiers, aide aux travaux ménagers, livraison de repas...) reçoivent une autorisation de stationnement gratuit partout dans la ville.

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Sept. Réduire le transport par camion en ville

  • Nous instaurons des heures d’accès pour le transport par camion, de sorte que ce transport entre le moins possible en contact avec la circulation domicile-travail ou vers les écoles. 
  • Nous faisons appliquer l’interdiction aux camions de plus de 7,5 tonnes en transit à Liège.
  • Dans chaque quartier, nous prévoyons des sites de dépôt pour les services de remise de colis. De la sorte, nos rues ne sont pas envahies par les camionnettes des divers livreurs.

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Huit. Un piétonnier à la mesure des Liégeois

  • Nous garantissons le respect du piétonnier actuel, y compris là où il est malmené, comme en Roture, et l’élargissons, par exemple à la Place Cockerill près de l’Université. 
  • La piétonnisation doit se coupler à des mesures socialement inclusives de renforcement des transports publics et de contrôle du marché immobilier, pour éviter qu’il ne transforme pas le centre-ville en centre commercial à ciel ouvert, comme le conçoit la logique du « city marketing ».

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