Notre programme pour faire de Liège une ville plus sociale

Une ville où chacun est bien logé

Une ville est un endroit où les gens vivent et habitent. Le logement devrait être un pilier fondamental de toute politique urbaine. Mais ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, une crise du logement sévit à Liège. Trouver un appartement deux chambres en dessous de 900 euros ? Ce n'est plus possible. Les loyers n'arrêtent pas d'augmenter. Et le prix des maisons, c’est pareil. Le PS et MR, au pouvoir, regardent sans broncher. Les autorités communales pratiquent la politique de l’autruche, délaissent le logement social et public et sont surtout soucieuses des marges bénéficiaires des promoteurs immobiliers. Investir dans une bonne habitation coûte pourtant très cher, à l’achat comme en location. Nous voulons que la ville change radicalement de cap et qu’elle prenne elle-même les rênes du marché immobilier sur son territoire. 

Nous avons un plan ambitieux pour contrôler les loyers. Pour réquisitionner les milliers de logements vides, et pour construire de nouveaux logements publics. 

Nous voulons une ville qui prend à bras-le-corps le mal-logement, les problèmes d’humidité et leurs retombées sur la santé des habitants. Une ville qui, avec une « union communale du logement », se charge elle-même de la construction, de la rénovation et de la mise sur le marché de logements à prix abordables.

Un. Imposer ⅓ de logement public dans les gros projets immobiliers

  • Dans les gros projets de nouvelles constructions de logements privés, nous imposons un minimum d’un tiers de logements publics et un tiers de logements modérés.
  • De cette manière nous faisons contribuer les multinationales de l’immobilier à la construction de logements publics à Liège. 

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Deux. Lutter contre les logements vides

  • Par des contrôles permanents, nous combattons l’inoccupation commerciale et les logements vides.
  • Nous actualisons l’inventaire des bâtiments inoccupés ou délabrés pour couvrir l’ensemble du territoire de la Ville. Pour ce faire, nous croisons les données de consommation d’eau, d’électricité et de domiciliation.
  • Nous contactons individuellement chaque propriétaire de logements vides pour établir avec lui un plan de rénovation et de remise rapide sur le marché de ses biens.
  • Nous augmentons le montant de la taxe sur les bâtiments inoccupés ou délabrés dès le premier exercice d’enrôlement. Nous sanctionnons financièrement les volontés de spéculation immobilière.
  • Quant aux logements restés vides pendant plus de trois ans, nous faisons appliquer la « réquisition douce » et les remettons aux mains de l’agence immobilière sociale de la Ville de Liège, au CPAS ou à l’Union communale du Logement.
  • Nous mettons en place un soutien financier pour les propriétaires modestes qui rencontrent des difficultés en octroyant des prêts à 0 % pour la rénovation (système du tiers-payant).
  • Nous augmentons l’offre de relogement d’urgence pour qu’un maximum de personnes concernées puissent signaler des logements insalubres.

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Trois. Une grille des loyers et un label de contrôle du logement sur le marché locatif

  • Nous voulons que le gouvernement wallon instaure une grille contraignante des loyers grâce à laquelle les prix seront limités à l’aide de critères objectifs, tels que la qualité du logement et le nombre de chambres.
  • Dans l’attente de cette grille du gouvernement wallon, nous rendons disponible nous-mêmes, en tant que Ville de Liège, une grille des loyers. La Ville fait une promotion active de cette grille pour les locations sur son territoire.
  • Nous imposons une attestation de conformité pour chaque logement destiné au marché locatif. Comme tout véhicule en circulation, chaque immeuble à louer est soumis à un contrôle de qualité. Il y aura des contrôleurs supplémentaires de l’habitat afin d’augmenter sensiblement le nombre de contrôles.
  • La ville gère elle-même un site internet avec toutes les habitations à louer. Avec un label de qualité et une indication du prix du loyer.
  • Les habitations qui ne satisfont pas aux critères sont enregistrées comme insalubres ou inhabitables. Les taxes sur les bâtiments inoccupés ou insalubres sont augmentées et dûment perçues. C’est le cas pour les logements publics et privés.
  • Un soutien est organisé pour les propriétaires modestes en difficulté.

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Quatre. Une politique ambitieuse et moderne du logement social et public

  • Nous faisons respecter l’engagement pris depuis de nombreuses années, mais jamais tenu, d’avoir 10 % de logements sociaux et publics. 
  • Nous répondrons dès la fin de cette mandature aux 2626 ménages (2023) qui attendent un logement social ou public. 
  • Nous voulons construire, rénover ou reprendre au privé l’équivalent de 520 logements publics par an en moyenne, soit 3120 unités en 6 ans et 9000 unités en 18 ans. Cela permettra d’atteindre 10% de logements sociaux et publics en 2030 (gérés par les Sociétés de Logement de Service Public) au lieu des 6,6 % actuels.
  • Nous limitons l’inoccupation structurelle dans le logement social (6,26% en 2022) par un planning par étapes de rénovation et de financement suffisant.
  • Nous gelons les loyers des logements sociaux et plafonnons les coûts communautaires (les charges locatives) à maximum 10 % du prix du loyer.
  • Nous renforçons la sécurité des locataires sociaux, au lieu de la détricoter. Notamment en maintenant le poste de concierge à plein temps pour les tours d’habitation.
  • Nous auditons la qualité et l’isolation des logements sociaux actuels, et nous établissons un plan de rénovation en concertation avec les habitants.
  • Nous mettons sur pied une « Union communale du logement » qui s’occupera elle-même de la construction, de la rénovation et de la mise sur le marché de logements sociaux et publics abordables.

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Cinq. Une politique immobilière urbaine active

  • Nous interdisons la poursuite de la vente des terrains et bâtiments de la ville.
  • Toute concession à des promoteurs fait l’objet d’un bail. De la sorte, les terrains publics restent propriété publique.
  • Nous instaurons une « Union liégeoise du logement » qui s’occupe elle-même de la construction, rénovation et de la mise sur le marché de logements abordables.
  • Dans les projets de construction nouvelle de l’Union liégeoise du logement, nous prévoyons deux tiers de logements à prix abordable (selon le modèle SMART viennois) et un tiers de logements sociaux.
  • Nous faisons valoir le droit de préemption de terrains en tout premier lieu pour l’acquisition de terrains et d’immeubles destinés au marché locatif.

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