Notre programme pour faire de Liège une ville plus sociale

Une ville qui travaille

24%, c’est le taux de chômage à Liège en mars 2023. Soit près de 2% en plus que l’année précédente (22,1%) selon l’IWEPS (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique). Il y a plus de chômeurs en Cité ardente qu’à Charleroi, Mons ou Namur, les autres grandes villes wallonnes. Pas étonnant que l’emploi soit l’une des préoccupations principales des Liégeoises et Liégeois. Et ils ont bien raison : des milliers de bras et de cerveaux au travail sont nécessaires pour bâtir une ville à la mesure des gens. 

Une ville avec de l’emploi de qualité et en suffisance, c’est ce que nous voulons. Cela implique en premier lieu la défense des travailleurs et de leurs conditions de travail. Puéricultrices, pompiers, enseignants, ouvriers communaux, employés de l’administration publique.... tous les travailleurs de la ville de Liège et des intercommunales ont droit à de bonnes conditions de travail. C’est pourquoi nous n’avons pas hésité à soutenir sur le terrain et à relayer au conseil communal différents combats durant cette mandature. Qu’il s’agisse de nommer en suffisance notre personnel communal, du cri d’alarme des puéricultrices en lutte contre le manque de personnel, du cadre de travail des pompiers (caserne pleine d’amiante, manque de matériel...), de la taille des classes dans nos écoles communales, ou encore du retour du personnel dans la nouvelle Cité administrative… Nous avons aussi bousculé le monde politique communal concernant les petits commerçants du centre-ville malmenés par la gestion du chantier du tram, soutenu activement le personnel de chez Delhaize menacé par la franchisation, averti concernant la menace contre l’emploi à l’aéroport de Liège, et soutenu le personnel de la SNCB menacé par la fermeture de 40 gares locales. Une chose est sûre: durant la prochaine mandature, nous continuerons à défendre la classe travailleuse. 

Un. Investir dans la Ville

  • Nous investissons dans l’enseignement de la ville, dans les crèches communales et dans la revalorisation de tous les services communaux. Pour ce faire, de nouveaux emplois seront nécessaires et il faut pouvoir sortir du cadre austéritaire imposé par le CRAC. 
  • Nous préconisons des investissements et des emplois dans des secteurs d’avenir. Nous mettons sur pied une entreprise publique urbaine d’énergie durable et bon marché, la SOCOLIE 2.0 (chapitre « Une ville neutre en carbone »).
  • Nous voulons un budget d’investissement urbain qui parte des besoins sociaux, mais assure également des emplois à part entière. C’est une tout autre orientation qu’une politique de cadeaux aux entreprises sans la moindre condition d’embauche. 

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Deux. Respect envers le personnel de la fonction publique communale et intercommunale

  • Nous témoignons plus de considération envers les travailleurs des services communaux et intercommunaux. Des services publics forts sont nécessaires. Ils reposent sur des collaborateurs motivés. Nous assurons une nomination statutaire à tous les niveaux. La Ville doit être un employeur social par excellence. 
  • Nous prêtons l’oreille et organisons activement la concertation du personnel communal. Nous prenons au sérieux son expertise sur le plan de la prestation de service. Nos travailleurs sont une richesse, non une charge.
  • Nous faisons le maximum pour que les différents services publics disposent de suffisamment de matériel et d’outils nécessaires, de qualité et pratiques à utiliser pour le personnel. 
  • Nous inversons les privatisations décidées par les autorités communales. Nous élargissons l’offre de service dans les quartiers, par exemple en mettant sur pied des « maisons de la solidarité ». 
  • Nous voulons la même proportion de « statutarisation » (titularisation) pour toutes les mêmes échelles barémiques, que ce soit du PATO ou des cadres.
  • Nous reconnaissons la pénibilité du travail des puéricultrices en crèche et travaillons à de meilleures conditions de travail (temps de travail, salaire, personnel en suffisance…).

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Trois. Une semaine de 30h dans l’emploi communal

  • Nous voulons que la Ville lance un projet pilote dans un ou plusieurs services communaux pour une réduction du temps de travail. Une expérimentation de la semaine de 30h à Göteborg, en Suède, a fourni des résultats prometteurs en matière d’absentéisme pour maladie ou burn-out. De même qu’à la ville de Charleroi.
  • La semaine de 30h offre des possibilités dans une économie en transition numérique : il est possible de moins travailler grâce aux innovations technologiques. 

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Quatre. Stop aux Partenariats publics privés (PPP), stop au dumping social dans les projets urbanistiques

  • Nous mettons fin à la logique de dérouler le tapis rouge aux entreprises privées, pour ensuite subir leurs pressions financières, leur planning... Le secteur public doit garder les gros projets urbanistiques en main et être à la manœuvre. Le chantier du tram à Liège a démontré l'échec des PPP, échec dont les Liégeois se souviendront longtemps, et les finances publiques aussi.
  • Nous instaurons une charte et des inspections plus sévères contre le dumping social. Sur les chantiers de la Ville, nous n’acceptons que des emplois à part entière. Pas d’enchevêtrement de constructions et de sous-traitances qui ne respectent ni les droits sociaux ni la sécurité des ouvriers. La charte concerne aussi les intercommunales. 

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Cinq. Préserver les commerces et emplois de proximité

  • Stop à la prolifération de nouvelles grandes surfaces ou de galeries commerçantes. Les commerces de proximité doivent être maintenus dans nos quartiers. Il en va de même au niveau des fermetures de bureaux de poste et des services bancaires. 
  • Lors des travaux de voirie dans la ville, il faut venir en aide à nos commerçants, et plus particulièrement aux plus fragilisés.

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Six. Assurer l’avenir des pensions du personnel de la ville et du CPAS

  • Nous menons une fronde municipaliste pour exiger du fédéral la prise en charge financière des pensions, et pour refuser qu’une fois de plus ses décisions politiques d’austérité reposent sur le dos des communes. En effet, les autorités fédérales ont voté une loi anti-sociale visant à détricoter les pensions des fonctionnaires en ne tenant plus compte que des années prestées comme statutaire dans le calcul de la pension publique.
  • Nous voulons nommer davantage de personnel communal. C’est nécessaire pour la sécurité de l’emploi, mais aussi pour assurer le paiement des pensions des travailleurs communaux. 

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Sept. S’opposer à la réforme des points APE, au blocage des salaires et à la pension à 67 ans

  • Nous nous opposons à la réforme des points APE décidée par le gouvernement. 
  • En tant qu’autorité publique, la ville doit être exemplaire. Nous voulons au maximum transformer les contrats précaires type APE (comme cela existe actuellement par exemple pour des institutrices de nos écoles communales) en contrats stables. 
  • Nous devons, en tant que ville, dénoncer et demander l'annulation de la limitation du droit aux allocations de chômage (allocations d’insertion) pour les jeunes décidées par les gouvernements Di Rupo et Michel.
  • Nous dénonçons les mesures du gouvernement fédéral, en particulier la loi sur le blocage des salaires signée par le ministre socialiste Pierre-Yves Dermagne, et le recul de l’âge de la pension à 67 ans. 

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