Notre programme pour faire de Liège une ville plus sociale
Une ville riche de sa diversité et hospitalière
Liège s’est construite grâce aux différentes immigrations, venues du nord du pays, du sud de l’Europe et puis de Méditerranée. Des personnes d’origines diverses sont venues enrichir notre ville par la suite. La diversité est un atout majeur si nous parvenons à donner à toutes et tous les mêmes droits et les mêmes chances. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Le risque d’encourir misère, chômage, formation de bas niveau ou logement de mauvaise qualité ou l’exclusion est de nos jours beaucoup plus grand quand on a une autre couleur de peau ou un nom qui laisse supposer une origine différente. C'est la triste réalité de toute une partie de la population liégeoise. Avec le PTB, nous avons l’intention d’en finir avec la concurrence entre les personnes qui ont des difficultés, en veillant à ce qu’il y ait suffisamment d'offres sociales pour tout le monde, en luttant activement contre le racisme et les discriminations et en impliquant au maximum les différentes communautés. Nous réservons un accueil digne et humain aux réfugiés qui fuient les guerres, la pauvreté ou les catastrophes naturelles au péril de leur vie. Liège est et doit rester une ville hospitalière.
Un. Une ville ouverte où tout le monde compte
- Nous veillons à ce que l’encadrement social de la Ville soit suffisant pour qu’on n’organise pas de concurrence entre les personnes qui sont en difficulté.
- Dans les quartiers, nous investissons dans des lieux de rencontre interculturels, les comités de quartier et les maisons de la solidarité.
- Le personnel des services communaux, de la police, du CPAS et de l’enseignement de la Ville reflète la diversité de la ville.
- Nous mettons sur pied un « Plan Diversité » pour la gestion des ressources humaines de la Ville, de la police et du CPAS pour promouvoir par la formation une politique d’intégration et d’ouverture à la diversité.
- Nous créons un service communal de médiation interculturelle pour appuyer l’ensemble des services communaux.
- Nous développons des projets pour répondre de façon drastique au décrochage scolaire des jeunes issus de l’immigration et des jeunes provenant de familles financièrement fragiles. Nous renforçons la remédiation scolaire, les cours de français et de FLE.
- Nous développons l’initiative de Borgerhout de « référents jeunes » dans toute la ville, où des jeunes du quartier reçoivent une formation et deviennent responsables de la bonne cohabitation sur leur propre terrain. Ainsi, les conflits diminuent et les jeunes se sentent respectés.
- Nous impliquons des non-Belges dans la politique liégeoise. Grâce à des campagnes de soutien et d’information, nous veillons à ce qu’ils fassent usage de leur droit de vote à la commune.
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Liège est devenue une ville cosmopolite, qui compte 153 nationalités. Au fil des dernières décennies elle a vu sa population se colorer de multiples origines. Liège s’est d’ailleurs construite grâce aux différentes immigrations, venues du nord du pays, du sud de l’Europe et puis de la Méditerranée et d’ailleurs.
La plupart des immigrés en Belgique sont des ouvriers, de même que leurs enfants. 95 % des Turcs et des Marocains ont un statut d’ouvrier, contre 50 % des Belges. Ils ont les mêmes devoirs, payent les mêmes impôts… mais n’ont pas les mêmes droits, et encore moins les mêmes chances. Il est manifeste qu’une telle situation d’inégalité n’est bénéfique pour personne, qu’il s’agisse des travailleurs belges ou immigrés. Tant que les Italiens et les Espagnols étaient discriminés sur le marché de l’emploi, les salaires des travailleurs belges étaient soumis par le patronat à la pression vers le bas. Normal : économiquement, plus une partie de la population accepte ou est obligée de travailler à un salaire moindre que d’autres parties, plus l’ensemble des salaires diminue à cause de la concurrence vers le bas. Ce n’est que quand ces travailleurs de la première immigration européenne n’ont plus été discriminés que les salaires de tous les travailleurs sont repartis à la hausse grâce à l’unité dans le combat. Aujourd’hui c’est cette même unité qu’il faut reconstruire pour lutter contre le dumping social. La lutte pour les droits égaux est essentielle pour arracher de nouvelles conquêtes sociales.
Le droit à la diversité implique aussi la fin des discriminations sur le marché de l’emploi. Le magazine du PTB, Solidaire (février 2022), rappelle que des agences d’intérim organisent cette discrimination avec la mention BBB pour les entreprises qui refusent d’embaucher des immigrés ou des Belges d’origine immigrée. Plusieurs enquêtes ont démontré que beaucoup d’employeurs embauchent plus facilement un candidat avec un nom à consonance belge, qu’un candidat avec un nom à consonance étrangère, même si tous deux présentent le même profil et ont donné exactement les mêmes réponses aux tests. Les autorités reconnaissent le problème mais les testings de situations promis, destinés à déterminer si un employeur fait preuve de discrimination, se font toujours attendre.
Les autorités communales doivent prendre ce problème au sérieux et agir en conséquence, que ce soit en matière d’emploi ou d’accès au logement social. Le PTB pointe du doigt la responsabilité des autorités publiques dans les tensions créées au sein de la population.
En restant impuissantes devant l’offre insuffisante d’emplois et de logements sociaux, les autorités publiques soumettent la population liégeoise à de fortes tensions psychologiques et morales, laissant place à la discrimination, au racisme et d’autres dérives. Le combat politique contre le racisme en tant que tel, la mise en place d’une société solidaire et diversifiée passe aussi par la satisfaction des besoins de l’ensemble de la population.
La crise de l’accueil des réfugiés a elle aussi nourri de nouvelles peurs. Pourquoi viennent-ils ? Pourtant, elle était tout à fait prévisible. Les guerres et les embargos font rage depuis de nombreuses années dans de nombreux pays. Ils sont alimentés par les pays occidentaux, dont la Belgique, qui interviennent militairement ou votent des livraisons d’armes à l’Ukraine par exemple.
En Syrie, la guerre dure depuis 10 ans. En Irak, depuis vingt-six ans. En Libye, c’est le chaos. Un chaos créé par les pays occidentaux auquel a contribué la Belgique avec le vote des bombardements par tous les partis traditionnels, Ecolo compris. Le PTB est le seul parti à s'opposer aux interventions militaires qui sèment ou accentuent le chaos et les souffrances dans ces pays, y compris en Ukraine. Toutes ces guerres existent depuis longtemps et la situation dans les camps de réfugiés est intenable. On peut donc prévoir ces crises et, malgré tout, le gouvernement belge n’ouvre pas assez de places d'accueil. Pire, le Parlement fédéral (PS et Ecolo compris) a voté en mai 2024 la loi Frontex autorisant l'intervention d'agents de Frontex aux frontières belges en cas d'expulsions. Cette loi contestée par une série d’associations progressistes pour son non-respect des droits humains, Frontex et ses agents impliqués dans des bavures, des viols, des naufrages de bateaux...
Qui ne fuirait pas la guerre et le chaos si sa famille était menacée ? Personne. Au lieu d’expliquer cela à la population et de prendre leurs responsabilités, les gouvernements successifs ont préféré stigmatiser ces personnes démunies qui arrivent en Belgique à la recherche d’un avenir meilleur. Mais, heureusement, des réseaux citoyens se sont déployés pour organiser l’accueil et l’hébergement des réfugiés. Nous voulons soutenir cet élan de solidarité et l’amplifier. Nous voulons aider à l’organisation concrète du parrainage des réfugiés dans notre Cité ardente, ville ouverte et hospitalière. Nous soutenons aussi le projet de carte d’identité ardente.
La politique d’asile et d’immigration est une matière fédérale, pourtant ce sont les villes et communes qui accueillent les personnes étrangères et sont les acteurs de première ligne en matière d’immigration. Bien que le pouvoir communal n’ait aucune prise directe sur la politique migratoire belge, il peut mettre en place des choses pour rendre la commune la plus accueillante possible envers les migrants.
La motion Liège Ville Hospitalière prévoit trois axes :
- Sensibiliser la population sur les migrations et l’accueil de l’autre.
- Améliorer l’accueil et le séjour des migrants dans le respect des droits humains.
- Montrer sa solidarité envers les communes européennes et les pays confrontés à un accueil de nombreux migrants.
Afin d’améliorer l'accueil, la coordination et garantir les moyens nécessaires aux acteurs de terrain, Liège doit garantir un seul interlocuteur direct.
Liège a signé la charte Ville hospitalière. Nous pouvons compléter cette charte en faisant de Liège une ville sanctuaire et en adoptant la Carte ardente. Ce qui permettrait à tous les citoyens vivant sur notre territoire de se sentir en sécurité, de se déplacer librement, d’être légitime et de pouvoir effectuer des démarches administratives et médicales aisément.
Cette diversité représente un atout majeur pour autant que nous réussissions à offrir à chacun les mêmes droits et les mêmes chances. Pour cela, il faut un encadrement social suffisant — notamment pour le logement.
Malheureusement, aujourd’hui, la majorité PS-MR choisit plutôt de faire des économies dans les services communaux, au CPAS et dans l’offre culturelle. Le collège communal entretient la pénurie, avec l’objectif inavoué de ne pas attirer les pauvres. Il organise ainsi la concurrence entre de nombreux habitants qui ont droit à des aménagements et des services sociaux.
Le manque de travail, la pénurie de services et d’aménagements sociaux, et le manque de logements, sont les principaux facteurs des tensions qui peuvent naître entre travailleurs. Pour qu’une politique de diversité réussisse, nous devons au contraire renverser la politique d’économies aveugles et investir plus.
C’est simple à comprendre. Aujourd’hui, 10 ménages sont sur la liste pour le même logement public. Cela crée évidemment des tensions. Mais s’il y avait 10 logements publics, les tensions n’existeraient plus. C’est le moment d’un revirement. Il faut plus d’investissements, et beaucoup moins d’austérité.
Pour favoriser la rencontre entre cultures, nationalités et groupes ethniques, nous investissons davantage dans les lieux de rencontre culturelle dans les quartiers, le travail communautaire et les maisons de solidarité.
Les maisons de quartier et les services sociaux de quartier sont les endroits par excellence où les gens se rencontrent, se rendent plus forts, renforcent leur réseau et participent mieux à la société. Nous prenons aussi nous-mêmes nos responsabilités et introduisons des quotas ambitieux lors de la composition du personnel des services communaux, de la police, du CPAS et du personnel enseignant, même à haute échelle salariale. Alors que seuls 13 % des garçons d’origine belge quittent l’école sans diplôme, ce chiffre monte à 45 % pour les garçons d’origine nord-africaine ou turque. Chez les filles, ce sont 7 % contre 42 %. Nous construisons des projets pour nous attaquer résolument à l’échec scolaire des jeunes issus de l’immigration et des familles financièrement fragilisées. Outre la gratuité et la généralisation de la remédiation scolaire, nous renforçons les structures d’appui de l’apprentissage du français pour élèves non-francophones. Nous développons des dispositifs d’accrochage scolaire axés sur la non-stigmatisation des élèves en difficulté et valorisant leurs atouts ainsi que leurs richesses identitaires. Comme cela se fait à Borgerhout sous l’initiative de l’échevine de la jeunesse PTB, nous démarrons le projet des « Référents Jeunes » en collaboration avec le tissu associatif de chaque quartier. Des bénévoles de mouvements de jeunesse reçoivent une formation pour pouvoir accompagner les jeunes dans les espaces publics.
La force de ce projet réside dans le fait qu’il forme des « Référents Jeunes » qui ont un lien avec leur quartier, qui y ont grandi. Les « Référents Jeunes » connaissent les enfants et les jeunes qui viennent jouer dans cet espace, ainsi que leurs parents. Ils savent comment ils doivent s’y prendre avec ces jeunes. C’est pourquoi le nombre de conflits a diminué à Borgerhout en responsabilisant ces jeunes. Cela va naturellement contre une politique qui dépêche la police en cas de conflit et qui installe des caméras pour contrôler tout le monde. Notre projet tire sa force du quartier. Dans une ville où tout le monde compte, tout le monde a quelque chose à dire. Nous informons donc les non-Belges pour qu’ils s’enregistrent pour les élections communales, où ils ont le droit de vote. Trop peu de gens encore en sont au courant aujourd’hui. Les autorités communales doivent être beaucoup plus proactives pour faire la promotion de ce droit civique essentiel à l’intégration des personnes étrangères à Liège.
Deux. Une ville où le racisme n’a aucune chance
- Nous mettons sur pied un plan d’action contre le racisme. Avec des objectifs concrets et une évaluation annuelle.
- Nous ne tolérons aucun racisme ni aucune discrimination au sein de la police ou dans les autres services communaux.
- Nous renforçons le Cripel, le Centre Régional pour l’Intégration des Personnes Etrangères ou d’origine étrangère de Liège. Au sein du Cripel, nous initions un service de l’égalité avec la mission de prévenir et de débusquer les discriminations et de s’y attaquer.
- Nous proposons que dans chaque école secondaire et supérieure de la Ville de Liège, et en coordination avec les équipes pédagogiques, une personne de confiance pour les élèves soit désignée, ainsi qu’une procédure claire en cas d’acte raciste ou discriminatoire.
- Nous installons dans chaque mairie de quartier des points de contact largement accessibles contre le racisme et la discrimination.
- Nous introduisons des testings pour traquer la discrimination, particulièrement sur le marché du logement et de l’emploi.
- Nous renforçons la présence de Liège au sein d’ECCAR, la Coalition européenne des villes contre le racisme. Les Nations Unies ont mis sur pied ce réseau pour que les villes échangent leurs expériences dans la lutte contre le racisme.
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En 2023, et comme chaque année, le PTB et RedFox, son mouvement des jeunes, étaient présents, avec plus d'une vingtaine d'associations et les syndicats, dans les rues de Liège (comme dans toutes les grandes villes du pays), pour manifester avec la Plateforme 21.03 qui lutte contre le racisme et les idées d'extrême droite. Plus de 400 personnes étaient présentes pour soutenir les revendications du collectif, comme la mise en place de testings pour lutter contre la discrimination à l'embauche, demander la présence d’une charte contre le racisme dans les lieux de fêtes, dire stop au dumping social, et demander des guichets spéciaux pour pouvoir porter plainte pour racisme. Et enfin pour rappeler que le racisme n'est pas une opinion mais un délit, qui ne fait que diviser.
Le racisme divise les gens et les monte les uns contre les autres. Le racisme empêche de s’attaquer ensemble aux vrais responsables de l’injustice et de l’inégalité.
Nous mettons sur pied un plan d’action annuel de lutte contre le racisme. Nous procurons une formation antiraciste au personnel de la ville, de la police, du CPAS et au personnel enseignant et les entraînons à faire face au racisme.
Nous menons une politique de tolérance zéro pour la discrimination et le racisme émanant des agents, tant à l’égard des collègues que de la population. Nous prenons des mesures contre le profilage ethnique et contre des contrôles basés sur la couleur de peau ou l’origine, qui amplifient les tensions entre les jeunes et la police.
Au sein de CRIPEL, le Centre Régional pour l’Intégration des Étrangers et des personnes d’origine étrangère à Liège, nous créons un service communal de l’égalité pour combattre la discrimination structurellement.
Prévenir la discrimination, la révéler au grand jour et la contrer deviennent la mission d’inspecteurs de l’égalité. Les tests pratiques proactifs qui permettent de mettre en évidence noir sur blanc la discrimination dans les domaines du marché du logement et de l’emploi, dans l’enseignement, dans les soins médicaux et dans la vie nocturne deviennent entre leurs mains un instrument important de mesure et de contrôle. Dans tous les quartiers, nous ouvrons un point de contact pour abaisser autant que possible le seuil à surmonter pour déposer plainte. Pour le moment, les gens ne peuvent pas déposer plainte ; il faut vraiment que ce seuil soit abaissé. Nous avons besoin d’un point de contact sûr : pour les sans-papiers, pour les personnes fragilisées, pour tous les citoyens de cette ville. Un point de contact avec la garantie de l’anonymat.
Nous avons besoin d’une procédure très simple, car elle est souvent très compliquée pour le moment : on doit présenter des preuves, on demande une attestation médicale, on vous demande même de chercher vous-mêmes des témoins… Tout cela est très difficile. Et pourtant, un enregistrement rapide des plaintes est crucial pour combattre la discrimination. Les points de contact travaillent en collaboration étroite avec le service communal pour l’égalité qui applique à l’auteur de la discrimination la punition qui convient.
Nous proposons que, dans chaque école secondaire et supérieure de la Ville de Liège, et en coordination avec les équipes pédagogiques, une personne de confiance pour les élèves soit désignée, ainsi que d’une procédure claire en cas d’acte raciste ou discriminatoire. Le conseiller communal PTB Mehdi Salhi Mohamed avait déjà porté cette proposition au conseil communal en mars 2022. Malheureusement, l'échevin Hupkens n'a pas donné suite à notre demande. Pourtant, avoir un outil supplémentaire pour lutter contre le racisme, en collaboration avec les équipes pédagogiques et sans les alourdir, doit être pris au sérieux et peut permettre d'être à l'avant-garde dans ce combat. Nous continuons à revendiquer cette demande.
Trois. Impliquer activement les communautés
- Nous réinstaurons un Conseil Communal Consultatif des Immigrés, ouvert à toutes les composantes de l’immigration, pour que chacune d’entre elles puisse s’exprimer. Ce conseil peut ainsi être un espace où l’interculturalité pourra prendre source.
- Nous soutenons le réseau d’acteurs en FLE (cours de Français Langue Étrangère) en accroissant l’offre de formation, afin de réduire l’écart entre l’offre et la demande.
- Nous organisons un grand événement annuel interculturel fédérateur dans le cadre de « Mars Diversité », à définir avec le Conseil Consultatif Communal de l’Immigration.
- Nous défendons une politique interculturelle active, avec, dans l’espace public, un endroit prévu destiné aux différentes fêtes et traditions culturelles.
- Nous impliquons aussi dans la ville les « bâtisseurs de ponts ». Il s’agit de ces gens qui s’engagent quotidiennement pour promouvoir la cohabitation des communautés. Ils connaissent les sensibilités de la ville et désirent que toute la société dans son ensemble aille de l’avant. Ils sont intégrés à un service communal de médiation interculturelle.
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La liberté de religion est un droit humain. La liberté de culte y est liée. Tout le monde a la liberté d’adhérer à une religion ou non et de la pratiquer. C’est pourquoi, en tant que ville, nous menons une politique pluraliste qui accorde cette liberté à chacun.
Nous agissons activement contre toutes les formes de discrimination à l’embauche. Les femmes musulmanes voilées subissent particulièrement cette discrimination sur le marché de l’emploi.
De nombreux Liégeois s’engagent quotidiennement pour faire progresser la cohabitation des communautés. Ces gens sont des experts en diversité, connaissent les sensibilités et veulent surtout que la société progresse dans son ensemble.
Quatre. Une ville hospitalière pour un accueil humain des réfugiés
- Nous prévoyons une offre de logement adéquate aux personnes reconnues réfugiées.
- Nous soutenons les associations de migrants et de solidarité avec les migrants. Le PTB soutient l’initiative Liège Ville hospitalière, ainsi que la carte ardente pour tous les citoyens vivant sur son territoire.
- Nous soutenons le développement d’un réseau de parrainage des réfugiés, en particulier pour les Mineurs d’âge Étrangers Non Accompagnés (MENA).
- Nous nous engageons à ce que la police locale liégeoise ne fasse pas de perquisitions chez les citoyens qui hébergent des sans-papiers.
- Nous nous engageons à faciliter l’accès à l’aide médicale urgente et à élargir cette aide en proposant plus de soins et en simplifiant les démarches administratives.
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On ne s’enfuit pas pour le plaisir. On y est forcé pour pouvoir survivre. La globalisation, la crise économique et les guerres (dont l’Occident partage souvent la responsabilité) poussent des millions de gens dans le monde à fuir leur pays.
Cette réalité est rappelée chaque année depuis le début des années 2000 lors de la manifestation contre le centre fermé de Vottem, et lors du réveillon de Noël au même endroit. Lors de la manifestation de 2023, le front a aussi souligné que ces situations humaines dramatiques ne peuvent servir de jeux politiques en prenant l’exemple d’Ecolo qui, dans son programme électoral, dit vouloir la fermeture des centres fermés, et qui, une fois dans le gouvernement fédéral Vivaldi, en ouvre des nouveaux.
Nous choisissons de continuer à assurer aux réfugiés un accueil humain. Celui qui a dû fuir l’enfer peut compter sur notre aide pour construire sa vie dans un environnement sûr. En février 2018, le PTB a soutenu la motion du CNCD pour faire de Liège une « commune hospitalière », sur le modèle de dizaines d’autres communes. Cela implique notamment que le bourgmestre prend l’engagement de ne pas faire entrer la police dans les maisons où des sans-papiers ont été accueillis.
L’aide médicale d’urgence est un droit humain et est donc une obligation légale. La dernière réforme promue par le libéral Denis Ducarme à la Chambre a suscité de vives réactions de Médecins du Monde, du Ciré et de la Ligue des Droits Humains. Et à raison, puisque sous des prétextes d’économies et de simplification du travail administratif des CPAS, cette réforme instaure un système de sanctions à l’égard de praticiens ne respectant pas l’usage adéquat de cette aide. Aucun critère permettant de juger du non-respect de l’usage correct de l’Aide Médicale Urgente n’est pourtant défini. Seule la subjectivité du médecin-contrôle permettra de trancher. Les médecins et hôpitaux devront rembourser de leur poche si le médecin-contrôle estime que les soins octroyés ne relèvent pas d’une urgence. Comme l’a résumé la directrice du Ciré : « Restreindre l’aide médicale urgente, c’est toucher à la dignité humaine ». Nous veillerons à ce que cette aide médicale d’urgence continue à être octroyée. C’est aussi une question de santé publique.