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A quand un cadastre énergétique des bâtiments scolaires de la Ville de Liège et un plan pour en finir avec les passoires caloriques et les factures exorbitantes ?

A quand un cadastre énergétique des bâtiments scolaires de la Ville de Liège et un plan pour en finir avec les passoires caloriques et les factures exorbitantes ?

Nombre d’écoliers qui manifestent aujourd’hui pour le climat à Liège reçoivent leur enseignement dans les bâtiments scolaires de la Ville de Liège. La piètre performance énergétique des bâtiments scolaires de la Ville ne doit pas être étrangère à l’engagement grandissant des élèves et des enseignants de l’Instruction Publique. Alors que les factures d'énergie repartent à la hausse pour atteindre les 3,8 millions d'euros, le PTB demande un cadastre énergétique des bâtiments scolaires et un plan d’investissement global pour isoler l’ensemble des bâtiments scolaires.

Entre les fenêtres qu’on n’arrive pas à ouvrir en été car les châssis s’affaissent, les fenêtres qu’on est obligé d’ouvrir en plein hiver car les vannes des radiateurs sont bloquées sur la graduation maximale, le simple vitrage, les vieux néons et l’absence d’isolation, les élèves et les équipes éducatives manquent cruellement d’un confort élémentaire et la Ville se trouve dans l’impossibilité de mener une politique rationnelle et durable d’utilisation de l’énergie.

Pour Céline Fassotte, enseignante et conseillère communale PTB, « cela n’est sanitairement, économiquement et écologiquement pas viable, sans parler du bien-être à l’école et au travail. » Et d’ajouter que les frais annuels de fonctionnement liés à la consommation de gaz et d’électricité dans les bâtiments scolaires sont reparties à la hausse. « Nous avons consigné dans un tableau l’évolution des coûts de l’énergie pour l’enseignement communal liégeois sur base des comptes et des budgets de la Ville de Liège. Et nous sommes arrivés au constat regrettable que l’évolution à la baisse des frais de gaz et d’électricité enregistrée depuis 2014 est terminée. Selon le cahier de modifications budgétaires pour cette année 2019, gaz et électricité vont repasser au même niveau élevé d’il y a cinq ans : plus de 3,8 millions d’euros. »

Evolution des frais énergétiques des bâtiments scolaires de la Ville de Liège

Jusque-là, la baisse de la consommation d’énergie compensait l’augmentation désormais récurrente du prix unitaire du Mégawattheure. « Il y avait très certainement une baisse conjoncturelle liée à des hivers plus doux mais également une petite baisse structurelle liée à des rénovations ponctuelles de certains bâtiments scolaires. Malheureusement, il n’y a toujours pas de plan global de rénovation et le rythme actuel est clairement insuffisant. », regrette la conseillère communale.

Le PTB rappelle que le lundi 25 février, le conseil communal a adopté à l’unanimité une motion de soutien aux mobilisations des jeunes en faveur du climat. Motion qui mettait en avant l’urgence ainsi que la nécessité de prendre au niveau communal des mesures fortes pour lutter contre le réchauffement climatique. Et Céline Fassotte d’ajouter : « Cette motion rappelait à juste titre l’engagement signé par la Ville de Liège de la convention des Maires pour le climat et l’énergie avec notamment l’objectif de « réduire d'au moins 40% d'ici 2030 ses émissions de CO2 grâce à une meilleure efficacité énergétique et à une plus grande utilisation des sources d'énergie renouvelables ». Efficacité énergétique et production d’énergie renouvelable qui ne sont toujours pas au rendez-vous. »

La conseillère communale PTB interpellera le collège communal ce mardi 25 février pour demander que soit établi rapidement un cadastre énergétique des bâtiments scolaires. « C’est la première étape d’un processus de rénovation globale qui devra être lancé de toute urgence avec comme objectifs la basse ou la très basse énergie, l’éco-conception dans le choix des matériaux et un temps de retour acceptable au niveau technique et financier. Un inventaire des bâtiments est une première étape logique pour déterminer leur qualité énergétique en fonction d’indicateurs tels que l’isolation des murs, des châssis et des toits, l’étanchéité à l’air, la modernité du système d'éclairage ou encore l'efficacité des installations de chauffage. La thermographie aérienne de Liège réalisée la nuit du 13 au 14 janvier 2018 pourrait peut-être également produire des données intéressantes. » précise Céline Fassotte.

Enfin, alors qu’un cahier de modifications budgétaires est soumis au vote ce lundi 25 mars, le PTB s’étonne de n’y retrouver que quatre implantations qui bénéficieront du dernier appel de RenoWatt et des subsides UREBA de la région wallonne. Les 3 dernières années ont vu une dizaine d’implantations rénovées grâce à des appels similaires. Ce qui fait dire à Céline Fassotte « A ce rythme-là, il faudra une vingtaine d’années pour rénover l’ensemble des bâtiments. Et au bout de ces vingt ans, on pourra recommencer avec certains bâtiments rénovés il y a dix ans. Quelle absurdité. »

PTB Liège

Sources : Comptes et budgets de la Ville de Liège 2013 - 2019

Tableau des frais énergétiques des bâtiments scolaires de la Ville de Liège

Evolution des factures de gaz

Evolution des factures d'électricité

 

Interpellation de Céline Fassotte au conseil communal du 26 mars 2019

Le PTB demande un cadastre énergétique des bâtiments scolaires et un plan d’investissements pour y répondre

Nombre d’écoliers qui manifestent aujourd’hui pour le climat à Liège reçoivent leur enseignement dans les bâtiments scolaires de la Ville de Liège. La piètre performance énergétique des bâtiments scolaires de la Ville ne doit pas être étrangère à l’engagement grandissant des élèves et des enseignants de l’Instruction Publique. Entre les fenêtres qu’on n’arrive pas ouvrir en été car les châssis s’affaissent, les fenêtres qu’on est obligé d’ouvrir en plein hiver car les vannes des radiateurs sont bloquées sur la graduation maximale, le simple vitrage, les vieux néons et l’absence d’isolation, les élèves et les équipes éducatives manquent cruellement d’un confort élémentaire et la Ville se trouve dans l’impossibilité de mener une politique rationnelle d’utilisation de l’énergie.
Cela n’est sanitairement, économiquement et écologiquement pas viable, sans parler du bien-être à l’école et au travail. Les frais de fonctionnement liés à la consommation de gaz et d’électricité dans les bâtiments scolaires repartent à la hausse. Selon le cahier de modifications budgétaires pour cette année 2019, ils vont repasser au même niveau élevé qu’il y a cinq ans : plus de 3,8 millions d’euros.
Un processus de rénovation globale doit être lancé de toute urgence avec des objectifs de basse énergie, d’éco-conception et un temps de retour acceptable au niveau technique et financier. Première étape logique de ce processus : un inventaire de la qualité énergétique des bâtiments. La thermographie aérienne de Liège réalisée le 13 janvier 2018 pourrait produire des données intéressantes.

• Quand un cadastre énergétique des bâtiments scolaires sera-t-il établi et publié ?
• Existe-t-il un plan d’investissement pour isoler l’ensemble des bâtiments scolaires ?

Céline Fassotte
Conseillère communale PTB