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A quand un plan d’embauche et d’investissement aux départements santé et motricité de la HEPL ?

A quand un plan d’embauche et d’investissement aux départements santé et motricité de la HEPL ?

Ce jeudi 27 janvier 2022, les conseillers PTB Marc Delrez et Rafik Rassaa ont interrogé le collège provincial sur les revendications portées par la CGSP Enseignement lors de l'action de grève du 17 janvier dernier. Les demandes légitimes du syndicat portaient sur un nécessaire plan d'embauche et d'investissement pour les départements Santé et Motricité de la Haute-Ecole de la Province de Liège. Récit des échanges.

A quand un plan d’embauche et d’investissement aux départements santé et motricité de la HEPL ?

A l'initiative de la CGSP Enseignement, une action de grève a été menée sur le site du Barbou de la Haute École de la Province de Liège. Après une première action menée le 17 décembre dernier et qui n’avait pas abouti à des avancées significatives, le syndicat avait décidé de mener une action plus dure le 17 janvier dernier. Action annoncée auprès des autorités provinciales le 20 décembre déjà. La responsabilité d’un report annoncé en dernière minute, qui n’a pas manqué d’énerver un bon nombre d’étudiants, est donc à chercher du côté de ces mêmes autorités provinciales. Entre temps, une solution négociée avec les syndicats étudiants a été trouvée et nous nous en réjouissons.

Par contre, du côté syndical, toujours pas de nouvelles d’une rencontre à l’heure d’écrire ces lignes (Nous sommes le 24 janvier après-midi). En chefs de groupe, je vous ai interrogé sur l’urgence d’une telle rencontre et vous m’aviez répondu que vous ferez le nécessaire pour les rencontrer en prenant contact le lendemain de la grève. Faire traîner ce genre de rencontre n’est pas respectueux des organisations syndicales.
Venez-en au fond du problème maintenant . Les revendications portent les conditions d'enseignement des étudiants sur les campus du Barbou (études en motricité et en santé) et Kurth (études en motricité, en santé ainsi qu'en éducation et psychologie). Deux points essentiels sont mis en avant :
1. Le taux d'encadrement qui ne suit pas l'augmentation constante du nombre d'étudiants. Il manquerait 40 ETP pour un encadrement suffisant similaire à celui pratiqué dans les autres départements de la HEPL. Le syndicat ne demande la Lune, mais un rattrapage progressif en commençant par 4 embauches nouvelles cette année. Vous mettez en avant l’embauche de 6 ETP en septembre passé sur l’enveloppe 2021. Mais quid de l’enveloppe 2022 ?
2. Les bâtiments qui sont délaissés depuis de trop nombreuses années : chauffage tombant régulièrement en panne, matériel manquant ou obsolète … et besoin de jongler entre plusieurs implantations pour les étudiants. Certes, les autorités provinciales ont l’ambition de construire un nouveau « pôle santé » à Bavière mais en attendant ce grand chantier, il est nécessaire de maintenir des conditions d’enseignement acceptables et gérables pour les professeurs comme pour les étudiants. Quid donc de l’ouverture de nouveaux locaux disponibles sur les sites Kurth et Barbou ?
Nous vous remercions d’avance pour vos réponses en espérant qu’elles soient précises et complètes. « Nous faisons de notre mieux » n’est plus audible. La communauté éducative des départements « Motricité, Santé, Éducation et psychologie (Logopédie) » de la HEPL attendent des engagements fermes en termes d’investissements et d’embauches.

Rafik Rassaa et Marc Delrez, conseillers provinciaux PTB

« Nous faisons de notre mieux » : toujours la même rengaine de la députée PS

La députée PS Muriel Brodure-Willain a pris longuement et précisément la parole pour ... finalement refuser toute nouvelle embauche. Elle a invoqué plusieurs arguments pour justifier le statu-quo : l'augmentation du nombre d'étudiants est conjecturelle et liée à un taux d'échec plus bas. Les chiffres en Kiné (et en Kiné uniquement) indiquent un équilibre entre la répartition du personnel et celui des étudiants. Concernant les bâtiments, la députée a invoqué les divers soucis techniques au niveau des chaudières et la lenteur des procédures de marché pour démarrer la réparation mais elle a promis qu'en attendant, des solutions sont trouvées pour assurer le chauffage des locaux.

Rafik Rassaa a repris la parole pour plaider à nouveau pour l'embauche de 4 ETP : il n'y a pas dans le décret qui régit l'enseignement supérieur de notion de taux d'encadrement maximum comme pour le secondaire, mais il n'empêche que le passage de 600 étudiants à 1600 étudiants reste une augmentation suffisamment significative que pour nécessiter un plan d'embauche. Nous ne sommes pas pour une gestion de l'embauche à la HEPL par département mais il y un impératif de qualité d'enseignement avec un taux d'encadrement suffisant. Il a regretté que le faible taux d'échec soit invoqué pour justifier le refus des embauches. Les étudiants doivent-ils rater plus souvent ? Concernant les bâtiments, le conseiller a rappelé la présence de locaux sur les sites du Barbou et de Kurth susceptibles de limiter les déplacements trop nombreux des étudiant.e.s et des enseignant.e.s de la HEPL.

Dossier à suivre ...

 

[Crédit photo : FB CGSP Enseignement]