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Et si le bourgmestre de Liège divisait par deux son salaire ?

Et si le bourgmestre de Liège divisait par deux son salaire ?

Les débats budgétaires du mois de décembre ont montré les grosses difficultés financières de la Ville de Liège. Ils ont également mis en lumière les mesures choisies par la majorité PS-MR pour tenter d’y pallier. Un exemple : l’augmentation du prix des documents administratifs qui passe de 800 000 € (aux comptes 2021) à 1 350 000€ (au budget 2024). Une augmentation de près de 70%... soit 550 000 € ! Cet argent, ils vont le chercher dans la poche des gens, qui sont contraints de payer ces documents pour accéder à un emploi, à un logement, à une aide.

Le collège communal veut trouver de l’argent ? Alors, divisons leurs salaires par deux !

Cela représente 10 000€ brut par mois pour le bourgmestre (et 75% de ce salaire pour les échevins). Pour l’année 2024, cela représenterait (pour les traitements, pécules de vacances et les cotisations) un total de 1 421 931,02 €. La moitié, c’est 710 965,51 € d’argent public qui pourrait être récupéré.

En décembre 2023, lors des débats sur le budget 2024, le PTB a déposé un amendement qui a été rejeté par la majorité PS-MR, sous prétexte que les montants des rémunérations étaient fixés par le code de démocratie locale et la tutelle régionale, et qu'ils ne pouvaient pas être modifiés au budget. Pourtant, chacun des membres du collège est libre de décider de rétrocéder la moitié de leur salaire.

Ce lundi 15 janvier, lors de la séance publique du conseil communal de Liège, nous demanderons aux échevins, au président du CPAS, ainsi qu'au bourgmestre de s’adresser au ministre de tutelle (PS) pour demander une dérogation à ces montants très élevés.

En attendant la réponse, nous demandons au bourgmestre, représentant de tous les Liégeois, de poser un acte symbolique fort, et de rétrocéder la moitié de sa rémunération, soit 5 000 €, sur les 10 000€ perçus tous les mois.

En effet, Monsieur Demeyer n'y était pas opposé lors des négociations de 2018. En ces temps de crise, il est temps de passer de la parole aux actes. Cet argent public est celui des citoyens et pourrait servir à des associations ou à soutenir des projets dans notre ville.

Sophie Lecron

Cheffe de groupe PTB au conseil communale de Liège