Ce jeudi 20 décembre, Catherine Lacomble, conseillère provinciale PTB, a interrogé le collège à propos de la réforme des aides à l'emploi. Ses questions ont porté sur l'impact éventuel de cette réforme sur l'emploi et la qualité des services publics au sein de l'institution provinciale comme dans l'ensemble des structures paraprovinciales ou associatives. La réponse du collège a permis de prendre connaissance du nombre de travailleurs concernés à la Province de Liège : 196 familles risquent demain de se retrouver sans emploi. Le recensement dans les autres structures n'est pas encore achevé mais il risque aussi de se chiffrer en quelques centaines. Le PTB continuera de soutenir le combat des organisations syndicales et des travailleurs pour la défense de leur emploi et pour le maintien du droit de la Province de disposer de ces aides à l'emploi.
Question d'actualité de Catherine Lacomble au conseil provincial de ce 20 décembre 2018
Les Aides à la promotion de l'emploi (APE) sont un système régional mis en place en 2002. Les emplois subsidiés donnent lieu à une aide directe de la Région ou à une aide indirecte sous la forme d'une réduction des cotisations sociales au bénéfice des employeurs. 60.000 emplois répartis auprès de 4.000 employeurs sont ainsi subventionnés dans les secteurs public et non marchand.
A l'échelle des Provinces wallonnes, plus de 400 travailleurs sont engagés dans le cadre des APE dans différents secteurs tels que la culture, la formation, le tourisme, le sport et l'environnement, avec des subsides s'élevant à 5,8 millions d'euros.
Une réforme des Aides à la Promotion de l'Emploi a été envisagée de longue date et concertée avec les partenaires sociaux afin d'assurer l'efficacité et la transparence du système et, notamment, des critères d'attribution des subsides régionaux.
Début 2018, le ministre Wallon de l'Emploi, Pierre-Yves Jeholet, a annoncé son intention de modifier la mesure en profondeur. Le projet de décret actuellement sur la table du gouvernement et du parlement wallon suscite inquiétudes et critiques tant du côté des travailleurs que des employeurs.
Il prévoit de transférer à chaque ministre la gestion des subsides pour les matières relevant de ses compétences, ce qui ne peut qu'engendrer des préoccupations en termes de transparence et de bonne gestion des deniers publics. Pire encore, le projet exclut purement et simplement du bénéfice de ces aides un certain nombre d'institutions dès le 1er janvier 2020. Les Provinces figurent parmi celles-ci.
La réforme des APE fait donc peser une lourde menace sur l'emploi des travailleurs APE des Provinces ainsi que sur les services qu'ils rendent à la population alors même que les besoins dans ces matières augmentent.
Mes questions sont donc :
- Combien d’emplois sont directement concernées à la Province de Liège ? Combien d’emplois sont concernés dans les structures paraprovinciales ?
- Quelles actions a entrepris ou va entreprendre la Province de Liège pour défendre les emplois APE dans son institution comme dans toutes les structures paraprovinciales ou associatives qu’elle subsidie ?
Catherine Lacomble
Conseillère provinciale PTB