Le PTB dénonce la « clause anti-PTB » dans l’accord de majorité PS-MR-Engagés à la Province de Liège

Le PTB dénonce la « clause anti-PTB » dans l’accord de majorité PS-MR-Engagés à la Province de Liège

12 novembre 2024

Le PTB réagit à l'introduction d’une « clause anti-PTB » dans l'accord de majorité conclu par les partis PS, MR et Engagés à la Province de Liège et qui doit s’appliquer à tous les accords de majorité communale de la province. «Il s'agit d'un précédent extrêmement grave», réagit Laura Léon Fanjul, présidente provinciale du PTB Liège. «Nous rejetons cette clause pour deux raisons fondamentales», explique Laura Leon Fanjul. 

«Premièrement, nous refusons catégoriquement l’amalgame que font les dirigeants des partis traditionnels entre le PTB et l’extrême droite. Cette dernière propage la haine, le racisme et le rejet de l’autre. En tant que parti de gauche, le PTB défend les droits sociaux, l’égalité et la solidarité. La première a été condamnée pour racisme. Le PTB n’a jamais été condamné. Nous nous trouvons aux antipodes de l’extrême-droite, comme l’ont encore rappelé récemment les politologues François Debras (ULiège et HELMo) et Arthur Borriello». Elle ajoute: «Cette équivalence entre PTB et extrême-droite n’est qu’une invention de la droite pour verrouiller le pouvoir, excluant délibérément une composante importante de la gauche».  

Laura Léon Fanjul poursuit : « Ensuite, cette clause va à l’encontre de l’autonomie des communes et de la démocratie locale. Il n’appartient pas aux instances provinciales d’imposer leurs coalitions aux communes ! La démocratie et l’autonomie communale sont des piliers de notre système démocratique. » Pour le PTB, la voix des électeurs doit être respectée, et le résultat des élections ne doit pas être confisqué par des instances étrangères aux communes.

La présidente de la province de Liège regrette que les récentes innovations politiques  n’aient pas plus inspiré la politique liégeoise: «Alors qu’en Hainaut et à Bruxelles, des majorités progressistes vont voir le jour, les dirigeants des partis traditionnels à Liège décident de brider la démocratie», dénonce Laura Léon Fanjul. «Et cela est d'autant plus incompréhensible que nous avions, dans plusieurs communes de la Province, la possibilité de constituer des coalitions alternatives aux coalitions traditionnelles. Il est incompréhensible que la direction de la Fédération du Parti socialiste ait choisi de se plier à l’agenda d’austérité du MR au lieu d’écouter les habitants des communes de  la province de Liège, où le vote à gauche a été majoritaire, avec par exemple 62 % à Liège-ville et 80 % à Herstal. » 

Laura Léon Fanjul conclut : « Nous appelons la direction du PS en province de Liège à revenir sur cette décision. Le message envoyé est en total décalage avec l’enthousiasme largement partagé au sein de la gauche liégeoise, qui nourrissait l’espoir de voir émerger des majorités progressistes dans de nombreuses communes de la province. »