Le PTB s'oppose à la fermeture du carrefour à Belle-Île

Le PTB s'oppose à la fermeture du carrefour à Belle-Île

25 janvier 2018

Non à la restructuration de Carrefour !

La direction de Carrefour vient d'annoncer son plan de restructuration. Liège est directement impacté avec la fermeture annoncée de l'hypermarché de Belle-Île. 1.233 emplois sont impactés par ce plan de restructuration à l'échelle de la Belgique. Pour Damien Robert, président provincial du PTB, cette décision est inacceptable :« Il n'y a aucune raison valable de licencier. Le groupe se porte bien et est bénéficiaire au niveau international et en Belgique. Cette décision cynique est prise dans l'unique but de fournir aux actionnaires plus de dividendes ».

Pour le président provincial du PTB liégeois, cette décision est inacceptable : « La décision est dramatique, pour les travailleurs, mais aussi pour la région de Liège car cette annonce se rajoute à une série beaucoup trop longue de licenciements collectifs dans la région ces dernières années ».

Cette décision est d'autant plus inacceptable qu'en 2016, le groupe a encaissé au total plus d’1 milliard d’euros de bénéfices, dont 65 millions pour la Belgique. Et la multinationale possède une réserve de plus de 8,5 milliards € de bénéfices cumulés. Pour Damien Robert, « le problème n’est donc pas le coût du travail, mais le coût du capital car ce sont les actionnaires qui en demandent toujours plus et qui exigent toujours plus de sacrifices de la part des travailleurs ».

Pour Damien Robert, le drame actuel est la conséquence des choix politiques qui sont faits : « On sait que notre pays est un paradis fiscal. Mais notre pays est aussi un paradis du licenciement. La Belgique est un des pays d'Europe où la procédure de licenciement est parmi les plus simples pour les employeurs. C'est un choix politique qui a des conséquences humaines et sociales graves et profondes. »

Nous allons probablement assister à un concours de larmes de crocodiles. La plupart des partis vont jouer à celui qui pleure le plus fort. Certains vont même, dans les jours qui viennent, parler une fois de plus de changement de législation. Et Damien Robert de conclure : « Les travailleurs n'ont pas besoin de larmes de crocodiles. Aujourd'hui, l'heure n'est plus aux vaines promesses. Il faut maintenant de toute urgence modifier la procédure Renault pour qu’un licenciement collectif ne puisse plus être opéré sans raisons d’ordre économique admises par une autorité administrative ou juridique. Il s’agit d’une mesure minimale de protection des travailleurs et de leur famille. Et ce changement de la procédure Renault doit déjà pouvoir s'appliquer pour éviter le licenciement collectif chez Carrefour ».