Mobilité en déroute : les usagers et les chauffeurs du TEC ont besoin d’améliorations concrètes

Mobilité en déroute : les usagers et les chauffeurs du TEC ont besoin d’améliorations concrètes

29 mars 2025

Comme si ce n’était déjà pas la pagaille avec nos bus, on nous annonce que le tram, finalement, ce sera pour dans un mois. Alors que les panneaux jaunes signalant un arrêt de bus portent déjà les nouveaux numéros. Alors que les nouveaux horaires de bus et de travail des conducteurs ont été prévus pour commencer le 15 avril. Mais de qui se moque Tram Ardent ? Le PTB Liège, par la voix de ses conseillères communales Céline Fassotte et Nina Delaye, interpellera ce lundi le bourgmestre pour lui demander d’aider concrètement les Liégeoises et les Liégeois à s’y retrouver dans les changements des transports en commun dans notre ville. Voici le texte de leur interpellation.

« Madame, j’ai une retenue car, le matin, mon bus ne passe plus et le suivant affiche complet et ne s’arrête pas. Et du coup, je suis en retard. Mais ce n’est pas ma faute ! » « L’autre jour, j’attends un 23, annulé. 40 minutes d’attente pour le suivant. Le 21, hier, annulé, et le suivant, bondé. C’est honteux ». Sans parler des bus fantômes, qui passent en direct sur l’appli, mais pas dans la vraie vie. Entre les retards et les annulations, on ne sait plus comment s’organiser, le problème s’intensifie.

Et puis, comme si ce n’était déjà pas la pagaille avec nos bus, on nous annonce que le tram, finalement, ce sera pour dans un mois. Alors que les panneaux jaunes signalant un arrêt de bus portent déjà les nouveaux numéros. Alors que les nouveaux horaires de bus et de travail des conducteurs ont été prévus pour commencer le 15 avril. Mais de qui se moque Tram Ardent ? Plusieurs sources nous ont informés que Colas n’a pas respecté le contrat sur la durée du trajet. Il y a 32 minutes et pas 30 entre Sclessin et Coronmeuse. Ce qui change toute la donne pour les correspondances avec les bus, évidemment. Alors que le tram doit être l’outil incontournable pour arriver jusqu’au centre-ville. Vous imaginez les conséquences pour les gens ?

Nous ne doutons pas que vous êtes en discussion avec le TEC mais force est de constater que ce n’est pas suffisant et que les utilisateurs ont besoin d’améliorations concrètes maintenant. Au niveau de la communication visuelle, ne pourrait-on pas signaler plus clairement les mutations en cours sur les abris bus, avec de grands autocollants ? Comme cela a déjà été fait à l’Opéra ou place de la République française par le passé. Entre retenir les bus dont le trajet et le numéro ne changent pas, ceux dont le numéro ne change pas mais bien le trajet, ou l'inverse, et, enfin, ceux qui changent à la fois de numéro ET de trajet, l’effort de mémoire va être rude. Y compris pour les conducteurs de bus, d’ailleurs, qui sont les premiers à recueillir le mécontentement des usagers. Les comités de quartier tirent aussi la sonnette d’alarme. Du personnel d’accueil, ville ou TEC ou les deux, chargé d’orienter et de renseigner les usagers, permettrait également de diminuer la confusion, surtout aux terminus des lignes.

Allez-vous demander au TEC une communication plus visible des modifications, à la fois sur les abris-bus et sur leur application, que la ville pourrait relayer via « Liège en poche » car cela n’y figure pas depuis l’annonce des modifications ? Est-il possible de mettre à disposition des stewards aux terminus du centre-ville auxquels les usagers du TEC pourraient venir poser leurs questions ? À quelles autres aides concrètes avez-vous pensé ?

Nina Delaye et Céline Fassotte, conseillères communales PTB