Pollution de l’air à proximité des écoles : que respire nos enfants ?

Pollution de l’air à proximité des écoles : que respire nos enfants ?

27 mars 2018

Pollution de l’air à proximité des écoles : que respire nos enfants ?

L'inquiétude de la population va grandissante devant les menaces quotidiennes pesant sur la santé. La liste des alertes ne cesse d'augmenter et si fort heureusement les faits sont souvent dénoncés, encore faut-il agir. Des problèmes liés au vieillissement des réacteurs nucléaires de Tihange, à la présence de métaux lourds dans le sol, en passant par la détection de particules de plastique dans les bouteilles d'eau et les toutes récentes révélations concernant la qualité douteuse de certaines viandes, les situations à risques se multiplient.

Une autre nuisance insidieuse et dangereuse, à laquelle est exposée au jour le jour notre population, est elle aussi bien présente dans notre ville. Elle est liée à la mauvaise qualité de l'air que nous y respirons. L'Agence européenne pour l'Environnement estime à 2.320 le nombre annuel de décès prématurés en Belgique imputables à la pollution de l’air sans parler d'autres conséquences graves pour la santé : asthme, allergies, infections pulmonaires, cancers. Nous sommes tous concernés mais encore plus particulièrement les personnes âgées et les enfants.

Une récente enquête réalisée par Greenpeace au niveau national et concernant la qualité de l'air a ainsi mis en évidence la présence en trop grande quantité de dioxyde d'azote et de particules fines aux abords et à l'intérieur des écoles primaires, aussi bien dans les cours de récréations que dans les classes. Dans certains cas la valeur limite européenne est dépassée principalement dans les rues entourées de hauts bâtiments. Nous pensons par exemple à la rue St-Gilles, parcourue quotidiennement par des centaines d’élèves se rendant dans les écoles avoisinantes. Pourriez-vous nous renseigner sur la situation?

On pourrait évidemment faire le même constat concernant les plaines de jeux. Des calculs montrent que le trafic automobile est responsable pour 50 % des émissions nocives et bon nombre de grandes villes ont déjà mis en place un plan d'action pour lutter contre cet empoisonnement permanent. Des mesures préventives sont par conséquent possibles, notamment et entre autres, l'établissement d'un cordon sanitaire autour des endroits les plus exposés en y limitant, voire en y interdisant, la circulation. À 150 m de la chaussée, le trafic automobile n'a déjà plus d'effet direct sur les concentrations en dioxyde d'azote.

La santé publique et la protection de la population doivent bien évidemment compter parmi nos priorités donc, Monsieur le Bourgmestre, je vous pose la question :

Quelles mesures concrètes comptez-vous prendre afin de lutter efficacement contre cette pollution de l'air , d'une manière générale et près des écoles en particulier ?

 

Sophie LECRON, pour le groupe PTB+

Interpellation au conseil communal du 26-03-2018