
Alors que la deuxième vague est à nos portes, et que le besoin de testing augmente en conséquences, les capacités de testing diminuent en région liégeoise. Le PTB propose des mesures d'urgence.
Nous sommes face au début d'une deuxième vague. A Liège, le taux de contamination est devenu un des plus élevés du pays. Mais les centres de tests existants ferment, réduisent leurs plages horaires ou sont saturés. « La fermeture des centres de test et la saturation des centres restants est problématique car de plus en plus de gens doivent se faire tester et les gens se retrouvent dans l'incapacité de le faire, c'est pourquoi des mesures d'urgence pour aider les laboratoires et maintenir les centres de tests doivent être prises très rapidement », propose Damien Robert, président provincial du PTB. Pour ce dernier, « la lutte contre la propagation de l'épidémie passe par la capacité à tester les gens qui doivent l'être et à leur communiquer le résultat dans les 24 heures qui suivent le frottis ».
« La situation est extrêmement problématique », affirme en effet Damien Robert. A Liège, ces 14 derniers jours, il y a eu, par 100 000 habitants, une moyenne de 367 contaminations. La moyenne dans le pays est de 254. L'épidémie va grandissante et il faut tout faire pour l'arrêter. Pourtant, la capacité de testing ne tient pas la route, malgré la bonne volonté du personnel. Les centres du CHC sont fermés jusqu'à lundi, celui du CHU est fermé aussi. Le centre du CHR à Vottem a fermé plus tôt que prévu ce matin et celui du Bois de l'Abbaye à Seraing est saturé car les gens s'y rabattent pour pouvoir quand même être testés. « Les centres de tests existants de la région doivent rester ouverts, avec des tranches horaires accessibles aux travailleurs, pour permettre aux gens d'être testés le plus rapidement possibles et dans les meilleures conditions », demande donc Damien Robert.
« Premièrement, nous demandons que des mesures soient prises pour obliger les laboratoires privés à prendre leurs responsabilités pour soulager les laboratoires des hôpitaux, demande Damien Robert. Ces laboratoires privés sont largement bénéficiaires et ont reçu un soutien financier public. Maintenant que les hôpitaux sont dans l'incapacité d'analyser les tests de plus en plus nombreux, ces laboratoires privés, dans l'urgence, doivent être mis à contribution et il faut les obliger à analyser beaucoup plus de tests ».
Le PTB demande aussi que les laboratoires des hôpitaux soient soutenus pour augmenter les capacités d'analyse. « Nous demandons que des investissements extraordinaires d'urgence soient pris par les pouvoirs publics pour augmenter la capacité des laboratoires des hôpitaux en recrutant du personnel supplémentaire et en achetant plus de machines nécessaires à l'analyse des échantillons », explique Damien Robert.
Et ce dernier de conclure : « Au cas où les tests qui sont effectués dans les centres ne peuvent être analysés directement par les laboratoires des hôpitaux, les échantillons doivent être envoyés dans les laboratoires privés où ils devront être analysés rapidement pour transmettre aux personnes testées les résultats dans les 24 heures ».