La multinationale Orpea estime que la Belgique n'est pas un pays rentable pour l'exploitation de ses maisons de repos privées et annonce vouloir restructurer ses activités en Belgique. Et ce malgré les aides publiques qu'elle a reçues. A Liège, nous avons trois structures appartenant à Orpea. Ces maisons de repos sont-elles menacées ? La cheffe de groupe PTB Sophie Lecron interrogera la majorité liégeoise PS-MR sur l'avenir de ces institutions lors du prochain conseil communal, ce 28 novembre.
Le 16 novembre 2022, la presse annonçait que le groupe français de maisons de repos Orpea, prévoit une réorganisation majeure qui n’exclut pas d’abandonner leurs implantations belges.
Chez Orpea, discrédité en début d’année en raison d’abus présumés, le grand nettoyage a débuté. La société cotée veut se réorganiser dans 10 des 23 pays où elle est présente, dont la
Belgique. Le plan prévoit de vendre plus de 1 milliard d’euros de biens immobiliers dès que les conditions du marché le permettront.
La Belgique se classe avec 9 autres dans la colonne des pays à «restructurer ou à sortir du portefeuille». Ensemble, ces 10 pays enregistreront cette année une perte de 12 millions
d’euros «La Belgique n’est pas rentable en tant qu’unité commerciale», a déclaré froidement la porte-parole d’Orpea Belgium.
La ville de Liège compte trois maisons de repos gérées par Orpea, Ces trois structures, comme celles en dehors de notre commune, ont profité de multiples aides publiques : aides du fédéral via le plan Maribel, des aides régionales énergie ou covid. Cet argent public accordé à ces structures privées doit être utilisé pour un service au public. Pourtant, le personnel tire la sonnette d’alarme : ces fonds ne sont pas utilisés dans le but prévu. Une des explications reçues sur la diminution du nombre de lits occupés est que le prix a été indexé et devient beaucoup trop cher.
L’argent public n’est pas là pour enrichir les structures privées, ni pour soutenir la commercialisation des soins donnés à nos aînés.
De plus, Liège n’est pas un exemple en termes de gestion publique de MR et MRS : aucune structure communale ou gérée par notre cpas. La grande majorité des structures sont privées, ou alors, heureusement, quelques-unes sont gérées par nos intercommunales.
Ce lundi 28 novembre, la cheffe de groupe du PTB, Sophie Lecron, interrogera la majorité PS-MR sur l'avenir de ces trois maisons de repos sur la commune de Liège ? Sur l’avenir de leur personnel et de leurs résidents ? Ainsi que sur la possibilité qu’en cas de fermeture par Orpea ces trois structures soient reprises sous le giron public.