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Substances nocives dans l’eau : Liège doit revendiquer un principe de précaution

Substances nocives dans l’eau : Liège doit revendiquer un principe de précaution

Depuis quelques mois, la qualité de l’eau en Wallonie est examinée d’un peu plus près. Un monitoring a d’ailleurs été mis en place, mais il n’est pas si facile pour le citoyen de connaître le taux de PFAS auquel il est soumis, ni de savoir s’il est concerné directement par des canalisations en amiante et des raccordements en plomb.

À Liège, tout dépend du quartier où l'on habite, car l’origine de l’eau du robinet n’est pas la même sur tout le territoire et le taux de PFAS varie de 9 à 24 ng/l selon la zone (101, 242 ou 253). Le numéro de la zone dont on dépend figure sur la facture d’eau, mais cette information ne parvient pas aux personnes qui habitent dans des immeubles à appartements, ce qui est très fréquent à Liège, car c’est le syndic qui traite ces données et répartit les coûts en interne. La future norme européenne, résultat d’un travail acharné des lobbies de l’industrie chimique, est fixée à 100 ng/l. Cependant, ce n’est pas parce qu’on est en-dessous que tout va bien. Le Danemark, les Pays-Bas et même la Flandre ont déjà anticipé les problèmes sanitaires que ces substances pourraient provoquer, et leur norme est désormais fixée à 4,4 ng/l pour les 4 PFAS les plus dangereux. La CILE réunit 24 communes qui répondent ensemble à un besoin fondamental du citoyen : l’accès à l’eau potable. Et Liège pèse lourd dans la balance, car c’est la plus grosse de ces communes. Cela donne un avantage à notre ville pour exiger la baisse des normes en Wallonie.

Par ailleurs, il reste encore 3km de canalisation en amiante, qu’il faudrait identifier et remplacer d’urgence. Ainsi que 14% de raccordements en plomb, qui concernent potentiellement 10 255 maisons et immeubles ! Au rythme actuel, il faudrait encore plus de 7 ans pour les repérer puis changer ceux qui posent problème. Autant remplacer tous ces vieux raccordements maintenant, plutôt que d’attendre leur dégradation et des ennuis futurs ! On sait bien que le plomb, c’est nocif. Un plan rapide et systématique doit être programmé.

Ce lundi 15 janvier, nous interpelleront la majorité PS-MR pour lui poser plusieurs questions :

  • Va-t-elle exiger de la CILE un plan de remplacement systématique des conduites d’eau du robinet en plomb et en amiante ?
  • Va-t-elle être à l’initiative d’une demande des autorités locales pour abaisser les normes PFAS au niveau wallon ?

Céline Fassotte et Mehdi Salhi

Conseillers communaux PTB

 

1 Rocourt (24ng/l)

2 Angleur, Grivegnée, Chênée et Sart Tilman (24ng/l)

3 Le reste (10ng/l)