Il y a quelques jours, nous apprenions que, malgré la condamnation en justice de l’échevin de l’instruction publique Pierre Stassart (PS), les dirigeants de la majorité liégeoise (PS-MR) ont choisi de le maintenir dans ses fonctions mais de le décharger de ses compétences – lui permettant alors de continuer à percevoir ses revenus d’échevin. Aujourd'hui, le bourgmestre demande à cet échevin de démissionner. Car pour le PTB, cette situation était inacceptable.
Source images : La Meuse
On apprend ce jeudi matin que, suite à la demande de la cheffe de groupe PTB d'organiser un conseil extraordinaire (« l’ultime coup de pression fatal », dixit le rédacteur en chef de La Meuse), le bourgmestre Demeyer a enfin demandé officiellement la démission de l'échevin Stassart.
Sophie Lecron (PTB) explique : « Cette situation était indécente. On a appris la semaine passée que, suite à une réunion des majors du PS, monsieur Stassart n'allait pas être révoqué dans sa fonction d'échevin, mais qu'il allait seulement être déchargé de ses compétences. Dans ce cas, les Liégeois se retrouvaient avec un ‘échevin de rien’, qui continuait à être payé alors qu’il vient d’être condamné et ne gérait plus rien. Quel exemple cela donne-t-il ? Les petits privilèges entre amis continuent dans les partis traditionnels. Et nous n’avons même pas pu en parler publiquement au précédent conseil communal. » Face à l’interpellation du PTB sur ce thème, le bourgmestre avait effectivement déclaré le huit clos malgré les protestations des partis d’opposition.
« C'est pourquoi cela que ce mardi, j'ai officiellement demandé à la majorité et aux chefs des différents groupes politiques de convoquer un conseil communal extraordinaire avec ce point à l'ordre du jour. Finalement, alors qu'il y a encore quelques jours le bourgmestre refusait d'emprunter cette voie, il demande maintenant la démission de l'échevin », poursuit Sophie Lecron.
« C'est une bonne nouvelle pour la démocratie. Mais jusqu'au bout, la majorité a voulu protéger monsieur Stassart. Pourquoi ? Pourquoi aura-t-il fallu autant de temps avant que cette décision n'arrive ? Pourquoi la majorité a-t-elle protégé si longtemps un élu condamné, qui avait perdu la confiance de son personnel de l'instruction publique, des Liégeois-es et du conseil communal ? Comment est-ce possible de la part du PS, qui prétend « avoir tourné la page des affaires » ? Beaucoup de questions se posent et il faudra des réponses. Le dossier n'est pas clos », conclut la cheffe de groupe.