Skip to content

CHR Citadelle : ce n’est ni au personnel ni aux patients de payer l'austérité

CHR Citadelle : ce n’est ni au personnel ni aux patients de payer l'austérité

Le Parti du Travail de Belgique dénonce les économies que la direction du CHR de la Citadelle veut imposer au personnel et aux patients. Pour Sophie Lecron, conseillère communale et cheffe de groupe du PTB à Liège, cette décision ne va pas dans le bon sens : « Le droit à la santé est fondamental et il n'est pas juste d'appliquer des mesures d'austérité dans les hôpitaux. Ce n’est ni aux membres du personnel ni aux patients de payer les mesures d'austérité décidées par la direction. Le CHR est un pilier autant pour le droit à la santé que pour l'emploi. Il faudrait plutôt y investir plutôt qu'y faire des économies ».

En effet, la direction du CHR veut imposer un plan d'austérité d'un montant total de 12 millions d’euros, dont plus de 5 millions à charge des travailleurs. Certains d’entre eux pourraient perdre jusqu’à 1500 euros par an. Ils ont prévu entre autres les mesures suivantes pour le personnel: réduire de 1,5 % la partie variable de la prime de fin d’année 2018, non remplacement du départ de 35 équivalents temps plein et modification de l'indemnisation des prestations inconfortables (suppression des 11%).

Quant aux patients, ils devraient payer plus cher les suppléments d’honoraires pour chambre particulière (ils passeraient de 200 à 250%) et le montant facturé en cas de non-présentation à un rendez-vous passerait de 25 à 30 euros. Et c’est sans parler de la fermeture du Centre d’accueil pour handicapés CIMC qui laisse 42 enfants et leurs familles dans le désarroi.

Le conseil d’administration, composé en grande majorité de représentants politiques du PS, du MR, du CdH et d'Ecolo, doit se prononcer le 22 décembre, juste avant les fêtes. Pour Sophie Lecron, « il est encore temps de faire marche arrière et nous demandons aux membres du conseil d'administration de prendre leurs responsabilités en refusant ces mesures d'économies ».

La direction se retranche derrière les mesures du gouvernement fédéral qui visent à faire 90 millions d’économies dans le secteur des hôpitaux. « La direction a raison de pointer du doigt les mesures d'austérité du fédéral », constate Sophie Lecron, « mais elle doit aussi constater que ces mesures sont le reflet d'une logique en cours depuis des années qui inscrit les soins de santé dans une logique de rentabilité et de marché et qui ne tient pas compte des besoins de la population ». Et la cheffe de groupe du PTB à Liège de continuer : « Il y a moyen de trouver des marges dans la sécurité sociale sans s'attaquer aux patients et à l'emploi dans les hôpitaux en appliquant le modèle kiwi qui organise des appels publics d’offres à l’échelle nationale pour l’achat de médicaments, de matériel médical, d’appareils d’imagerie médicale et de laboratoire. »

Et Sophie Lecron de conclure : « Avec ses 2700 salariés et sa place importante dans les soins de santé publics en région liégeoise, le CHR joue un grand rôle social. Nous espérons que les mandataires des partis représentés au conseil d'administration vont refuser d'appliquer docilement les mesures d'austérité qui leur sont soumises ». C'est dans ce sens que Raoul Hedebouw interviendra au conseil communal de Liège le 18 décembre 2017.