Skip to content

Et si le collège liégeois PS-MR arrêtait de gérer la misère et luttait contre la pauvreté structurellement ?

Depuis des années, le collège gère la misère plutôt que de lutter contre la pauvreté structurellement. On en est au point où il n'y a qu'une centaine de lits "grand froid" pour 500 sans abris recensés à Liège. Ce lundi 28 novembre, le conseiller communal David Ambrosio interpellera le collège sur cette situation.

Jeudi 10/11 le collège a présenté le plan « grand froid ». On y apprend qu’un abri supplétif de 25 places va ouvrir pour porter la capacité d’hébergement à 100 lits. 15 lits supplémentaires seront «activés» en cas de froid extrême. 6 éducateurs supplémentaires sont engagés par le CPAS pour l’abri supplétif.

C’est l’occasion de remercier tous les travailleurs sociaux de la ville, des différentes associations et les très nombreux bénévoles qui se battent au quotidien pour aider les gens à sortir de la précarité. Mais c’est aussi le moment de refaire un douloureux constat : les moyens mis en place ne suffisent pas.

Le recensement effectué par l’ULiège estime à 500 le nombre de sans-abris à Liège et ce chiffre est considéré très en dessous de la réalité par les acteurs de terrain. Les abris de nuit sont d’ores et déjà
débordés et refusent du monde tous les soirs, plusieurs dizaines de personnes dorment en tente un peu partout sur le territoire de la ville dans des conditions déplorables et environ quarante personnes dorment  dans la gare des Guillemins. Celles-ci viennent d’ailleurs d’apprendre que la gare leur sera fermée fin décembre et vont, elles aussi, devoir trouver une autre solution. La crise des prix de l’énergie risque aussi de précipiter un grand nombre de personnes à la rue. On comprend aisément que les 25 lits supplémentaires ne suffiront pas.

C'est sur base de ce constat que le conseiller communal PTB David Ambrosio interpellera le collège, d'une part, sur les solutions qui pourrait être proposées aux personnes qui vont se voir expulsées de la gare des Guillemins fin décembre. D'autre part, sur quelles solutions seront mises en place pour apporter des réponses structurelles (et non de gestion de la misère) et enfin atteindre l’objectif auquel la ville s’est engagée à travers le projet Urbact Roof de mettre fin au sans-abrisme ?