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Le PTB demande l'instauration rapide d'un règlement communal pour pacifier l'usage des trottinettes à Liège

Le PTB demande l'instauration rapide d'un règlement communal pour pacifier l'usage des trottinettes à Liège

Le 29 avril dernier le conseil communal de Liège adoptait une charte de cyclo-partage pour anticiper l'arrivée des trottinettes électriques sur le territoire de la Ville. Cette charte non-contraignante a été envisagée par l'échevin de la mobilité Forêt comme une étape avant l'adoption éventuelle d'un règlement communal plus contraignant en 2021. Quelques semaines après l'introduction de ces engins électriques, les constats de désordre et d'exaspération de nombreux usagers de la ville se multiplient. Sophie Lecron, cheffe de groupe PTB, précise : « De nombreux Liégeoises et Liégeois se plaignent d'une part du stationnement anarchique de ces trottinettes, et d'autre part, des dangers et risques d'accidents particulièrement pour les piétons et les personnes à mobilité réduite. Par ailleurs, des témoignages concernant les conditions de travail et de rémunération des transporteurs de ces trottinettes sont venus corroborer nos inquiétudes face à l'uberisation des conditions sociales de ces entreprises de la dite 'économie du partage'. Pour régler les problèmes de stationnement, de sécurité des usagers et pour imposer des clauses sociales et environnementales, nous pensons qu'il est utile de s'atteler rapidement à la rédaction d'un règlement communal contraignant. »

Partage d’un espace public pacifié et sécurité des usagers

Récemment la ville de Paris a pris une série de mesures contraignantes pour réglementer l'usage des trottinettes. Parmi celles-ci citons l'interdiction de circuler sur les trottoirs et le respect d'emplacements définis par la Ville pour stationner. Outre des amendes pour les contrevenants - usager et prestataire de service - les trottinettes en stationnement gênant pourront être envoyées en fourrière. De plus, le principe d’une taxe a été validé par les élus, et les entreprises devront bientôt payer 50 à 60 euros par trottinette en libre-service. Enfin, la ville de Paris a exigé des différentes entreprises actives de brider en amont la vitesse autorisée de leurs trottinettes à 20 km par heure. Pour le PTB, les mesures envisagées par la capitale française vont dans le bon sens. Et Sophie Lecron d’ajouter « Cela pose la question essentielle de la gestion de l’espace public ; Aujourd’hui, la majeure partie de cet espace est consacrée aux déplacements motorisés. Dans une ville qui pleure depuis des années pour des pistes cyclables dignes de ce nom, l’arrivée des trottinettes accentue ce problème. Les trottoirs et piétonniers doivent rester des lieux pour la marche en toute sécurité. Cela passe donc par la création de stationnements dédiés pour les trottinettes – comme pour les vélos.

Responsabiliser les prestataires de service

La capitale espagnole a aussi pris des mesures similaires il y a plusieurs mois. Sophie Lecron : « l'exemple madrilène est intéressant parce que la ville a responsabilisé les prestataires de service et a même levé les licences de ceux qui n'informait pas suffisamment leurs usagers sur les restrictions à leur circulation. Nous pensons qu'il faudrait arriver à imposer des règles liées au stationnement et à la sécurité des usages a priori. Bien sûr, il faut toujours un temps d'adaptation pour que les usagers finaux soient informés de la réglementation. Mais il faut surtout responsabiliser les prestataires de service en bridant la vitesse sur les appareils et en exigeant des formations – vidéo par exemple - à l’usage de la trottinette avant toute première utilisation. »

Des clauses sociales et environnementales

Enfin, comme la ville de Marseille le fait actuellement, le PTB est d’avis qu’un appel d’offre doit être lancé, appel qui permettra de fixer des clauses sociales et environnementales essentielles. Sophie Lecron « Le modèle économique d’Uber et consorts exploite la misère humaine en généralisant des jobs précaires et statuts de faux indépendants. Ce modèle-là est une régression sociale contre laquelle il s’agit de lutter. Alors que la majeure partie des opérateurs exploite un réseau de « juicers » payés 5€ pièce, certaines compagnies ont fait le choix de contrats à durée indéterminée. C’est clairement celles-là qui doivent être autorisées sur le territoire de la ville. Idem, au niveau environnemental. Alors que la majeure partie des opérateurs épuisent l’usage de leurs trottinettes et les envoient à la poubelle au bout de quelques semaines (28 jours selon a newsletter américaine Oversharing qui a analysé les données en libre accès de Louisville sur les services de free-floating), d’autres s’évertuent à construire un réseau de réparation et de recyclage. Et c’est à nouveau ces dernières qui doivent être privilégiées. Un appel d’offre avec des clauses sociales et environnementales est donc tout indiqué pour imposer les pratiques vertueuses. ».

Interpellation de Sophie Lecron, cheffe de groupe PTB

Quelques semaines après l'introduction des trottinettes électriques, les constats de désordre et d'exaspération de nombreux usagers de la ville se multiplient. De nombreux Liégeois.es se plaignent du stationnement anarchique de ces trottinettes et des dangers et risques d'accidents particulièrement pour les piétons et les PMR. Par ailleurs, les premiers témoignages concernant les conditions de travail et de rémunération des « juicers » sont inquiétants.

Récemment Paris a pris des mesures contraignantes : interdiction de circuler sur les trottoirs, respect d'emplacements définis par la Ville pour stationner, amendes pour les trottinettes en stationnement gênant avec envoi possible en fourrière. Le principe d’une
taxe a aussi été validé par les élus, et les entreprises devront payer 50 à 60€ par trottinette en libre-service. Enfin, Paris a exigé des opérateurs de brider en amont la vitesse autorisée de leurs trottinettes à 20km/h. Madrid a aussi responsabilisé les opérateurs et a même levé les licences de ceux qui n'informait pas suffisamment leurs usagers sur les restrictions à la circulation.

Enfin, alors que la plupart des opérateurs exploitent un réseau de « juicers » payés 5€ pièce, certains ont fait le choix de contrats à durée indéterminée. Alors que la plupart des opérateurs envoient leurs trottinettes à la poubelle au bout de quelques semaines (28 jours selon la newsletter US Oversharing), d’autres s’évertuent à construire un réseau de réparation et de recyclage. Un appel d’offre – comme Marseille le fait - avec des clauses sociales et environnementales est donc tout indiqué pour imposer les pratiques vertueuses.

  • A quand un règlement communal pour pacifier l’usage des trottinettes en ville ?
  • A quand un appel d’offres pour imposer des clauses sociales et environnementales ?

Sophie Lecron
Conseillère communale PTB