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Les autorités communales ont aussi un rôle à jouer dans la lutte contre les violences faites aux femmes

Les autorités communales ont aussi un rôle à jouer dans la lutte contre les violences faites aux femmes

Céline Fassotte, conseillère communale PTB, interpelle le collège PS-MR de la Ville de Liège en cette journée de lutte contre les violences faites aux femmes. En ce 25 novembre, elle demandera notamment un soutien structurel au centre de prise en charge multidisciplinaire des violences sexuelles, l'amélioration de l'accueil des victimes et de l’enregistrement des plaintes et enfin la production par la Police de Liège de statistiques complètes relatives aux féminicides, aux nombres de plaintes déposées et effectives pour sur les violences faites aux femmes. Voici le texte de son intervention.

Interpellation de Céline Fassotte au conseil communal du 25/11/2019

Malgré l’égalité proclamée entre les femmes et les hommes et la signature, en 2016, de la Convention d’Istanbul, les femmes sont encore et toujours confrontées à de nombreuses difficultés, discriminations et violences.

Les femmes sont majoritaires parmi les victimes de violences intrafamiliales et sexuelles : 1 femme sur 3 est ainsi victime de violence de la part de son conjoint ou d’un membre de sa famille, 1 sur 4 a déjà été forcée à avoir un rapport sexuel avec son conjoint. De même, dans l’espace public, les femmes sont malheureusement encore trop souvent l’objet tant de remarques sexistes que de faits de violence et de harcèlement sexuel.

En Belgique, au moins 137 femmes en 2018 et 21 femmes en 2019, ont été victimes de féminicides. A Liège1, 1656 faits de violences au sein des couples ont été enregistrés en 2017 et 1548 en 2018, que ces violences soient de nature physique, sexuelle, psychique ou économique.

  • Le centre de prise en charge multidisciplinaire des violences sexuelles (CPVS) du CHU de Liège fait un travail remarquable qui place les victimes au centre et organise un suivi sur le long-terme. Quel soutien structurel la ville peut apporter à ce centre et quelles actions peut-elle mener pour avancer vers un « Family Justice Center » ?
  • Au sein de la Police de Liège, quels outils sont mis en place pour améliorer l’accueil des victimes et de l’enregistrement des plaintes, notamment via la formation des membres du personnel de la zone?
  • La Police de Liège ne peut-elle pas produire des chiffres précis sur le nombre de femmes qui se rendent au commissariat pour des faits de violences intrafamiliales et sur le nombre de femmes qui portent effectivement plainte, ainsi que faire apparaître des statistiques par genre pour les homicides dans son rapport annuel ?

Céline Fassotte
Conseillère communale PTB