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Personnel inquiet chez RESA / Publifin : toujours pas de contrôle citoyen

Personnel inquiet chez RESA / Publifin : toujours pas de contrôle citoyen

Ce jeudi 20 septembre le conseil provincial de Liège votait le transfert de RESA de Finanpart à Publifin et d'autres modifications statutaires. Le personnel de RESA et de Nethys était présent avec une délégation pour exprimer son inquiétude quant à l'avenir des travailleurs, de leur statut et de leurs conditions de travail futures. Rafik Rassaa, conseiller provincial PTB, est intervenu pour apporter son soutien et dénoncer le flou dans lequel continue de nager le paquebot Publfin : pas de garanties pour le statut des travailleurs, de nouvelles lasagnes dans Nethys qui organisent l'opacité et surtout les mêmes personnes au management et les mêmes pratiques libérales, avec Stéphane Moreau en tête. Voici le contenu de son intervention.

Nous discutons de la énième assemblée générale extraordinaire de Publifin et trop d’interrogations, d’inquiétudes et de colères continuent à s’exprimer. Pourquoi ?

Sont soumis au vote la reprise par Publifin de RESA à Finanpart et des modifications statutaires y liées mais toujours pas d’article statutaire qui organise la présence d’une représentation syndicale dans les conseils d’administration. Ce que le PTB demande depuis longtemps et ce qui est recommandé par la commission d’enquête du Parlement Wallon. La CGSP, présente aujourd’hui, s’inquiète à juste titre du statut qui sera donné aux travailleurs de la future intercommunale RESA. Dans la délibération soumise au vote, on parle du transfert de personnel de Nethys et de Publifin vers RESA comme d’une prochaine étape1 suite à sa transformation en société de droit public. On parle – je cite – de personnel en nombre suffisant. Sans garantie supplémentaire et surtout sans encore avoir associé les délégations syndicales. Comment est-ce possible ? Autant dire que les travailleurs qui n’ont pas oublié les interventions de Stéphane Moreau insultant la délégation syndicale ne sont pas rassurés. Aujourd'hui, les travailleurs qui sont rentrés après l'an 2000 à l'ALE à l'époque n'ont toujours pas été nommés et ne savent pas quel sort leur sera réservé à l'avenir.

Deuxième source de colère et d'inquiétude, c’est la nouvelle plomberie qui s’organise chez Nethys et sur laquelle les conseils provincial et communaux n’ont pas été consulté. Avec la mise en place de NewCo1 et NewCo2, on est à nouveau en train d’organiser plusieurs couches de lasagnes et l’opacité qui l’accompagne.

Enfin, même si on peut se réjouir qui RESA ve finir par redevenir une société de droit public, la présence du même management dans les différentes entreprises et filiales de Publfin et Nethys reste très inquiétant. Les pratiques managériales libérales qui ont conduit aux pratiques d’enrichissement personnel scandaleuses persistent avec un Stéphane Moreau et d’autres dirigeants de la même veine plus présents que jamais.

Le PTB à tous ceux qui veulent mettre en Bourse Nethys ou ses filiales de s’en aller et laisser prospérer une véritable initiative publique industrielle avec un contrôle citoyen renforcé – usagers et syndicalistes – et avec la volonté d’abord et avant tout de rendre de services publics au public, des services publics de qualité et accessible.

Rafik RASSAA, conseiller provincial PTB