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« Après le confinement, où me réchauffer ? » clament les sans-abris.

« Après le confinement, où me réchauffer ? » clament les sans-abris.

Voici l'interpellation de David Ambrosio, conseiller communal PTB, lors du conseil du 25 mai 2020. 

« Après le confinement, où me réchauffer » ? clament les sans- abris.

Monsieur le bourgmestre, depuis le début du confinement, la situation des personnes sans-abri est devenue encore plus précaire qu’avant cette crise.
Vous avez décidé de stopper l’hébergement dans les abris de nuit car ceux
-ci ne permettaient pas de garantir la distanciation nécessaire à la sécurité de tous. Rien d'autre n’a été proposé pour compenser cette perte, si ce n’est une distribution de tentes insuffisante (200 pour environ 600 sdf sur notre territoire) et de matelas afin que les gens dorment dehors. Un camp de fortune de 75 tentes a été organisé dans le parc Astrid et s’est trouvé complet en quelques jours.

Nous vous avons proposé, dès le début du confinement, de recourir à la réquisition d’hôtels pour y loger les sans-abri. Cette solution a déjà été mise en place à Liège par le passé et adoptée durant la crise actuelle par d’autres communes du pays, notamment à Bruxelles. Vous avez déclaré être favorable à l’idée et réfléchir à son application.

Deux mois plus tard, rien n’est mis en place. Le camp du parc Astrid survit tant bien que mal grâce à l’intervention généreuse de travailleurs de terrain, de nombreux bénévoles et de la Croix-Rouge. Plusieurs autres « camps » autogérés ont vu le jour dans les parcs liégeois et de nombreux sdf continuent à dormir seuls sous un porche ou en tente.

Des rumeurs de fermeture imminente du camp circulent et inquiètent ses habitants actuels quant au sort qui leur sera réservé.

Monsieur le bourgmestre, quelles solutions structurelles allez-vous mettre en place dès aujourd’hui pour éviter que les sans-abri du camp Astrid se voient tout simplement rejetés à la rue ?
De plus, sachant que le covid-
19 est loin d’être vaincu, quelles solutions pour tous les sdf installés dans des camps de fortune, pour protéger ces personnes par définition les plus exposées ?

 

David Ambrosio, 

Conseiller communal PTB