Motion de défense de notre service public et de soutien aux usagers et travailleurs du rail

26 novembre 2022

Les transports en commun sont l'avenir de la mobilité. Socialement juste et écologiques, ils ont besoin de plus moyens pour garantir et augmenter leurs services à la population. Pourtant le gouvernement décide de fermer des guichets dans les gares, de réduire les horaires ou de diminuer les financements au point que des lignes entières sont menacées de fermeture. Le PTB n'abandonnera pas le rail. Voici la motion déposée au conseil communal de Liège afin de faire pression sur le gouvernement fédéral et de soutenir les revendications syndicales de la grève du 29 novembre.

Considérant l’urgence climatique et la nécessité de transformer nos modes de déplacement ainsi que les crises sociales et énergétiques.

Considérant le rôle central du chemin de fer pour relever ces défis en offrant une alternative à l’automobile individuelle, tant face aux émissions de gaz à effet de serre que face au coût du carburant, et en offrant des emplois de qualité et qui revêtent du sens.

Considérant que la proposition de budget pour le chemin de fer déposée par le gouvernement fédéral est largement insuffisante, y compris de l’aveu des directions d’Infrabel et de la SNCB qui estiment qu’il manque 1,4 milliards de financement pour la période 2023-2024 et qu’aucune garantie n’existe quant au financement des années suivantes.

Considérant que le l’impact du manque de financement sur le manque de personnel et les records d’annulations et de retards impactent déjà lourdement les usagers, dont les usagers liégeois.

Considérant que le budget tel que présenté va aggraver cette situation et par conséquent risque de détourner de nombreux usagers du train.

Considérant la conférence de presse syndicale de la CGSP du 22 novembre qui illustre les conséquences concrètes de ce sous financement pour notre région, à savoir des risques de fermeture de lignes pouvant aller jusqu’à 750km sur le pays et qui pourraient concerner dans notre région la L43 Liège Marloie, la L37 Liège Aix, la L34 Glons Lier, la L42 Rivage Gouvy, la L44 Pepinster Spa et la L39 Montée Welkenraedt.

Considérant également que le sous-financement pourrait impliquer des risques de perte d’emplois directs (jusqu’à 25 % au sein des chemins de fer) et indirects dans notre région selon la CGSP.

Le Conseil communal décide :

  1. D’interpeller le gouvernement fédéral pour demander une révision de sa copie et de financer les chemins de fer à hauteur de leurs besoins, au minimum comme le demandent les CEO d’Infrabel et de la SNCB, de telle sorte que la qualité du service puisse s’améliorer plutôt que de se dégrader.
  2. D'exiger du ministre de tutelle Georges Gilkinet un engagement ferme qu’aucune ligne ne soit fermée, et des garanties de maintien de l’emploi et de l’offre, de sorte qu’aucun usager ne se retrouve dans un désert ferroviaire.
  3. De soutenir les revendications, portées par le front commun syndical, de refinancement et de défense du service public portées depuis la grève du 31 mai, et qui le seront à nouveau lors de la grève du 29 novembre.

Les conseillers communaux du PTB : Sophie Lecron, David Ambrosio,
Mehdi Salhi, Céline Fassotte, Antonio Gomez Garcia,
Léa Tuna, Louise Ferida Defawes et Raoul Hedebouw.